Biographies
garnisseuse, appareil de pesage, fusil se chargeant par la culasse, boutons, étiquettes de jardin, perfectionnements apportés aux cartouches, reliure mobile, torréfacteur, engrais destructeur du phylloxera, brosse pour le lavage des voitures, buffet rafraîchisseur destiné à maintenir frais toutes espèces de produits, vins, comestibles, fruits, etc., etc.
Il créa, en 1852 et en 1854, un atelier de galvanoplastie; il prit son premier brevet pour un procédé qui permettait d’obtenir d’un seul coup des rondes-bosses et des statues. Son idée, éminemment heureuse, consistait à façonner en fils de platine le squelette de l’objet à reproduire, et à enfermer ce squelette dans le moule en gutta-percha, pour forcer le cuivre galvanique à se déposer jusque dans ses plus petits recoins. Appliqué en grand dans une très belle usine de la rue Popincourt, ce procédé fit naître un grand nombre de galvanoplasties artistiques qui excitèrent une admiration universelle.
Malheureusement les fonds manquèrent, et M. Lenoir ne retira presque aucun profit de sa brillante découverte, exploitée cependant encore dans les ateliers de M. Christofle, qui a acheté le brevet.
En 1857 et 1858, il appliqua l’électricité à la production de signaux automatiques de sûreté, sur les chemins de fer. L’invention était bonne, mais il fut impossible de le faire accepter par les administrateurs de chemin de fer, malgré un rapport fait par ordre du ministre; elle resta donc stérile. Il en fut de même d'un moteur magnéto-électrique très habilement combiné.
Sans se laisser décourager, M. Lenoir, de mieux en mieux inspiré, passa presque immédiatement à la machine à gaz d’éclairage, d’une simplicité et d’une efficacité merveilleuses, qui a fait définitivement sa réputation, quelque peu aussi sa fortune, et qui rendra son nom immortel. En effet, le moteur Lenoir, exploité par une Compagnie, qui a son capital, et adopté par la Compagnie générale du Gaz, fera le tour du monde. Le principe nouveau de cette grande découverte consiste à faire entrer librement au sein d’un cylindre, en avant et en arrière tour à tour du piston, un mélange de gaz d’éclairage très dilué d’air, et à enflammer ce mélangé par l’étincelle d’une bobine d’induction.
La Compagnie chargée d’exploiter ce charmant moteur était à peine formée, que déjà M. Lenoir volait à de nouvelles conquêtes.
Les travaux de M. Lenoir peuvent être partagés en trois classes: les uns se rapportent à des recherches chimiques; d’autres à l’emploi de l’électricité; d’autres encore, et ce sont les plus importants, à la mécanique proprement dite et à la création de nouveaux appareils.
Nous nous contenterons de citer, parmi les travaux chimiques de M. Lenoir, sa fabrication de l’émail blanc, qui remonte à 1847, et forme ses débuts dans la carrière d’inventeur; ses procédés de galvanoplastie en ronde bosse, qui datent de 1851; ses recherches sur le tannage des cuirs par l’ozone (1880); sa méthode d’étamage des glaces, qui lui a valu en 1878 le prix Montyon de l’Académie des sciences.
Ses travaux sur l’électricité comprennent un frein électrique pour chemins de fer, imaginé en 1855; un système complet de signaux pour voies ferrées, un moteur électrique, qui date de 1856; enfin, en 1865, un télégraphe autographique, dit électrographe, destiné à transmettre l’écriture à distance. Sauf pour cette dernière invention, pour laquelle M. Lenoir avait été précédé par MM. Bain et Caselli, il paraît être venu trop tôt pour le succès de ses inventions électriques, et semble avoir joué le rôle ingrat de précurseur. Il a produit ses appareils à une époque où l’électricité était encore peu connue, et où l’on osait à peine la faire entrer dans le domaine de la pratique. Beaucoup des idées de M. Lenoir, autrefois qualifiées d’utopies, ont été reprises plus tard et transformées par divers inventeurs, et ont maintenant cours sous d’autres noms.
La partie mécanique de l’œuvre de M. Lenoir est celle dans laquelle il a obtenu les plus grands succès, et qui a le plus contribué à rendre son nom célèbre. Nous y relevons un compteur d’eau (1857), un pétrin mécanique, un propulseur pour la navigation, un régulateur de vitesse, qu’il a présenté récemment à la Société d’encouragement, et qu’il destine à régler la marche des machines dynamo-électriques; enfin et surtout, ses moteurs de petit atelier, universellement connus sous le nom de moteurs Lenoir, dont le premier type a paru en 1859, et qui ont reçu de nouveaux perfectionnements en 1881. Le moteur Lenoir est, comme on sait, un diminutif de la machine à vapeur, disposée de telle sorte qu’elle puisse fonctionner sans chaudière, à l’aide du gaz d’éclairage: le type de ces moteurs constitue un perfectionnement important des anciens modèles dus à Le Bon, et forme comme le point de départ d’où dérivent de nouveaux types plus ou moins transformés, qui lui disputent aujourd’hui la clientèle de la petite industrie.
M. Lenoir a très heureusement complété, en dernier lieu, la série de ses moteurs, en créant une machine à carbure d’hydrogène; dans ce nouveau type, l’alimentation n’emprunte plus rien à une canalisation de gaz d’éclairage; la machine fabrique elle-même et sur place le gaz dont elle a besoin. Aussi convient-elle spécialement aux usages agricoles et à toutes les localités éloignées des villes et des centres industriels.
Dans un article récemment paru et consacré à M. Etienne Lenoir, nous disions que le célèbre inventeur avait obtenu, en 1870, sa naturalisation en récompense des services qu’il avait rendus pendant la guerre. Un lecteur nous adresse aujourd’hui à ce sujet quelques renseignements complémentaires: « M. Etienne Lenoir, nous écrit-il, est né, en effet, dans le Luxembourg belge, mais de parents français. En 1870, pendant le siège de Paris, il se mit à la disposition des autorités militaires et ce fut lui qui, sous le feu de l'ennemi, dirigea l’éclairage électrique du bastion 65, à l’aide de son moteur. Les lettres de grande naturalisation lui furent accordées sur la demande d’Emmanuel Arago, alors ministre de la justice, qui avait été témoin des services rendus par lui et de son dévouement à sa patrie d’adoption ».
Il était d’origine belge, étant né à Mussy-la-Ville. Mais la Belgique était la France, sous le premier Empire, et Mussy-la-Ville était même comprise dans le département dit des Forêts, qui avait pour chef-lieu Luxembourg. Et, d’autre part, ayant fait toutes ses découvertes en France, il se fit, sur le tard, naturaliser Français. Il est donc bien à nous.
C'est en 1838 qu'il vint à Paris. Son instruction était mince. Son père, soldat de l’Empire, lui avait tout juste fait apprendre à lire, écrire et compter.
(Source: Archives départementales du Val de Marne)
French patents [14b]
« Lenoir, auquel on doit déjà tant de belles découvertes, parmi lesquelles on peut citer celle du moteur à gaz qui porte son nom, et celle de la composition de l'émail blanc applicable au cuivre (l'émail qui forme les cadrans de montres), dont Venise avait gardé le secret et le monopole jusqu'à ce qu'il le révélât à la France, son pays. »
« a way to set white enamel on tin without oxidisation »
« the white tin oxide without enamel »
« En 1847, à l'âge de 25 ans, il a inventé un émail blanc sans oxyde pour les cadrans des montres. »
« Hier machte er im Jahre 1847, im Alter von 25 Jahren, seine erste große Erfindung: die weiße Emaille aus Zinnoxyd für Zifferblätter. »
« Il propose à son patron un nouvel émail blanc, sans oxyde: il a vingt-cinq ans. Ce coup d’essai est un coup de maître qui décide de sa vie entière. »
« … il avait d’abord été ouvrier émailleur, avant de découvrir l’émail blanc à oxyde d’étain dont sont revêtus les cadrans … »
« On entend parler pour la première fois de Lenoir à cause d’une invention et d’un enregistrement de brevet dans le domaine de l’émail blanc utilisé pour les cadrans de montre: pure white enamel to the faces of clocks and watches - AQ. » [2]
« Poussé par la fièvre de l'invention, il dépose en 1847 un brevet sur l'obtention d'un émail blanc sans utilisation d'oxydes. Celui-ci sera utilisé pour l'émaillage des cadrans de montres. »
« Lenoir now dealt with the problem of producing white enamel by oxidation. He found a formula and received his first patent for it in 1847 »
« Etienne va de plus en plus souvent chez un émailleur du Quartier du Temple. Après une série d'échecs, il a trouvé quelque chose. - Comment obtenir un émail blanc, en se privant des oxydes ? - La question lui a fait passer des nuits blanches. Mais il a trouvé une formule qui lui donne satisfaction. … C'est en 47 qu'il a fait enregistrer son premier brevet dans le domaine de l'émail blanc utilisé pour les cadrans des montres. L'usage de cet émail se répandit largement. » [7]
Pour ces motifs, je demande un brevet d'invention de 15 années avec facilité de prendre des additions de perfectionnement, à volonté, pour l'application de l’hyposulfite de soude et autres à la fabrication des bains d’or, d’argent, d’acier, de cuivre et la coloration de tous les métaux et pouvant les recouvrir les uns par les autres.
(Source: gallica.bnf.fr / BnF) [10b]
La Société a pour but :
1° L’acquisition des brevets d’invention de la machine à air dilaté par l’inflammation du gaz, dite moteur Lenoir, ces brevets sont pris en France, en Angleterre, en Belgique, en Amérique, en Espagne, en Italie, en Autriche, en Russie, en Hollande, à Cuba.
2° L’exploitation desdits brevets, du traité passé avec la Compagnie parisienne d’éclairage et de chauffage par le gaz, et de divers autres traités.
Ces brevets, traités, ainsi que les frais effectués depuis trois ans pour arriver à la perfection actuelle, frais s’élevant à près d’un million de francs, dans la Société pour 3,000 actions.
Aujourd'hui, les machines à air dilaté par la combustion du gaz ne sont plus une idée, mais un instrument pratique; utile, nécessaire. Elles sont devenues une richesse pour la petite industrie et en même temps pour les usines à gaz. La Compagnie Parisienne du Gaz l'a si bien compris, qu'elle vient d'acheter à M. Lenoir la concession de ses brevets pour les départements de la Seine et de Seine-et-Oise.
Un ingénieur, dont le nom est bien connu de nos lecteurs, M. G. Lefebvre, vient de louer, à la Compagnie Parisienne ses droits à l'exploitation des brevets Lenoir, et entreprend la construction des machines à gaz.
… the 9th of June, 1860, Mr. Hugon published in the “ Illustration” a protest against Mr. Lenoir’s pretensions and the text of his patent, which sufficiently proves his rights of priority. The “ Journal de l’Eclairage au Gaz,” the “ Science Industrielle,” the “ Journal Anglo-Franco-Américain ” (May, June, July, 1861), and other papers, have published, between 1860 and 1865, more than fifty articles on the subject, and when a company was got up in France to work Mr. Lenoir’s patent the “ Journal des Actionnaires ” duly warned the public of the facts, and published in the number of 20th June, 1863, both Mr. Hugon's and Mr. Lenoir’s specification of patents.
1° La durée de la Société, primitivement fixée à vingt-cinq années, est portée à cinquante, qui finiront le 30 juillet 1914;
2° La Société prend pour dénomination : SOCIÉTÉ DES MOTEURS LENOIR ET DES USINES A GAZ RÉUNIES ;
3° Elle pourra s'occuper activement et sur une grande échelle de l'industrie du gaz, et se livrer, à cet effet, aux opérations suivantes: Demande de concessions et créations d'usines à gaz dans les centres industriels; Acquisition pour son compte d'usines à gaz existantes; Prises d'intérêt dans des sociétés possédant des usines à gaz; Enfin, faire tout ce qui sera nécessaire pour la propagation du moteur Lenoir, et pour bénéficier elle-même des produits que donne la vente du gaz, comme force motrice, à l'exception, toutefois, de la création et de l'acquisition d'ateliers pour la fabrication des moteurs Lenoir, à moins d'une décision régulière de l'assemblée.
Nous avons vendu, en 1868, 39 machines, soit 10 de plus qu'en 1867. Cette augmentation est peu importante; nous avions espéré un développement plus rapide, ayant réduit leur prix de vente fort au-dessous de leur prix de revient. Ce moteur convient parfaitement aux industries à travail intermittent, parce qu'il fonctionne au moment même où l'on en a besoin, et s'arrête aussitôt le travail fini, n'ayant occasionné de dépense que pendant le temps où il a été utilisé.—Le nombre total de machines vendues et fonctionnant à Paris, depuis l'origine de cette entreprise, représente une force de 307 chevaux, dont la consommation annuelle en gaz est évaluée à 900,000 m. c.
C'est en vue de cette consommation que nous nous sommes chargés de la fabrication des moteurs Lenoir, l'industrie privée ne pouvant l'entreprendre: En effet celte fabrication n’ a donné jusqu'à présent que des pertes; mais en tenant compte des bénéfices réalisés sur la vente du gaz que consomment ces moteurs, le résultat final de l’entreprise est satisfaisant.
Quant à ses résultats financiers, ils ne durent pas être bien fameux, puisque l’action de la Société des moteurs Lenoir, fondée au capital de deux millions de francs, que nous avons sous les yeux, est absolument vierge des atteintes du ciseau. Les coupons sont au complet. Hélas !
En ce qui concerne Lenoir, l’auteur moins bien informé sur les télécommunications que sur les moteurs à explosion, s'est beaucoup avancé en qualifiant son électrographe de « beaucoup plus simple » que le télégraphe de Caselli. Cet appareil, présenté pour la première fois en 1867, fut essayé officieusement en 1869 et ne fut présenté à l’administration, pour y essuyer un échec, qu’en 1873.
The instrument [first above described] is the « autograph telegraph » of E. Lenoir of Paris. It is a modification of the Bakewell and Caselli instruments, invented years ago. The message to be transmitted is written on a prepared slip which is placed on a roller and turned, under a transmitting stylus. Every line in the original message produces a corresponding dot in ink on the paper at the other end of the wire. By turning the roller often enough and so repeating the transmission, the letters are dotted out at the receiving office. In an example now before us, done on the instrument described by the correspondent of the Evening Mail, each letter is composed of a number of dots and dashes, each representing a telegraphic signal. In making the capital letter B, for example, some forty-two signals were employed. It is almost needless to say that instruments that involve the making of so many signals to form a single letter cannot compete in rapidity with the simple system of Morse, or the various printing instruments in common use here. The Lenoir machine is more of an electrical curiosity than a business machine.
Mais l’idée la plus originale de Lenoir réside dans cette application certainement méconnue qu’il a faite de son appareil au transport électrique de la photographie. II est en effet assez curieux en ce moment où la photographie à distance semble préoccuper beaucoup d’inventeurs, de rappeler que des résultats avaient déjà été obtenus en 1877 par un moyen relativement simple. L’invention de Lenoir consiste à préparer des plaques métalliques à l’aide d’une matière isolante qui se fixe par la lumière; la feuille recouverte d’une couche mince de gélatine bichromatée est placée à la lumière sous un cliché photographique puis lavée à l’eau pure. La gélatine non décomposée par la lumière étant soluble laisse un fond nu et la gélatine restante se trouve granulée proportionnellement à l’action de la lumière, reproduisant ainsi artificiellement la trame employée dans la photogravure moderne. Cette épreuve, placée sur le cylindre de l’électrographe peut donc être transmise intégralement par points au poste récepteur.
En 1870, pendant le siège de Paris, il se mit à la disposition des autorités militaires et ce fut lui qui, sous le feu de l'ennemi, dirigea l’éclairage électrique du bastion 65, à l’aide de son moteur. Les lettres de grande naturalisation lui furent accordées sur la demande d’Emmanuel Arago, alors ministre de la justice, qui avait été témoin des services rendus par lui et de son dévouement à sa patrie d’adoption.
Conventional methods of chamois production may lead to delays and inconsistent results. A novel approach has been made to reduce the oxidation time for oil tanned leathers from 10 days to about an hour using ozone as the oxidising agent. Organoleptic property assessment and analyses made in comparison with conventional leathers, supports the viability of the system. The leathers here described as 'chamois' are made from goat skins as is typical in India.
M. Lenoir n'avait pas à craindre que son nom vint à être oublié, mais son moteur l’était assurément; à peine s'en construisait-il encore un ou deux par an, lorsqu'en 1883 un nouveau brevet rajeunit l'idée du début. L'habile ingénieur a su profiter de tous les progrès réalisés en 23 années. Son moteur est à compression préalable dans le cylindre moteur, ce qui le fait rentrer dans le type Otto; comme ce dernier, le moteur Lenoir ne donne qu'un coup de piston efficace sur quatre. Il est absolument neuf et original par le dispositif du mécanisme de distribution, qui est à soupape; l'allumage est électrique. L'admission du gaz est commandée par le régulateur d'une manière ingénieuse, qui, si elle n'est pas absolument neuve, est cependant remarquablement appliquée. Bref, la nouvelle machine est digne de celui qui doit être considéré comme le créateur du genre. [15b]
Lorsque Lenoir reprit les plans de son moteur, en 1883, de nombreuses améliorations y avaient déjà été apportées par d’autres chercheurs. Beau de Rochas, à l’autre bout de Paris, avait perfectionné ses idées et l’industriel allemand, Nikolaus Otto les avaient largement commercialisées en fabriquant des moteurs de série. Lenoir protesta contre l’exploitation abusive de ses brevets, mais Otto, pour conserver son exploitation, contesta la validité des patentes françaises, porta plainte en Justice et exigea de Lenoir le paiement d’une redevance. Après un long procès, le demandeur fut débouté alors que durement ébranlé par cette épreuve et fatigué par l’âge, Lenoir ne songeait plus qu’à se retirer d’un monde qu’il ne reconnaissait plus. L’interminable procès avait permis au moteur à essence de prendre son essor. Victime des progrès foudroyants d’une mécanique qu’il avait mise en marche, Lenoir essuyait à présent les quolibets de ceux qui avaient partagé sa gloire.
Quoique le tiroir Hugon se trouve dans le domaine public, comme je tiens avant tout, à conserver ma liberté et comme je veux chercher à éviter qu’un Monsieur quelconque vienne puiser dans le domaine public ce qui lui faut pour me faire un procès injuste, je prends moi-même aujourd'hui un certificat d'addition pour dire que le mieux, dans l'emploi des tiroirs d'allumage des moteurs à gaz à compression, est encore de se servir purement et simplement du tiroir Hugon, tel qu’il a été fait par lui …
Lenoir, as author
« J’ai fait, en 1863, une voiture automobile avec laquelle, au mois de septembre, nous allions à Joinville-le-Pont ; une heure et demie pour aller, au tant pour revenir. La voiture était lourde ; le moteur, de 1 cheval et demi, tournait 100 tours à la minute, avec un volant assez lourd. C’était loin des 700 ou 800 tours que font les petits moteurs d’aujourd’hui. »
« J’ai fait alors un bateau avec un moteur de 2 chevaux; j’ai obtenu de meilleurs résultats car je n’avais pas besoin d'emporter d’eau et le poids était insignifiant. En 1865, j'ai fait une machine à 6 chevaux pour M. Dalloz, alors directeur du Moniteur universel. Nous avons monté la machine sur un bateau de 12 mètres de long; mais la vitesse était insignifiante, toujours à raison de la petite vitesse du moteur, et nous dépensions trop de pétrole. » [17]
It is not known in which medium this publication was made and no other author refers to it.
Un auteur a signalé de Lenoir: « Recherches sur le tannage des cuirs par l'ozone » (Paris, 1880). Nous n'avons pas réussi à trouver cette publication, que le Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque (Paris) ne mentionne d'ailleurs pas.
- ... Si je ne suis pas trop indiscret, je vous demanderais si vos inventions vous ont rapporté de l’argent.
- Une seule m’a rapporté et me rapporte encore de quoi vivre. Mon moteur. Quand il est tombé dans le domaine public [1875], la Compagnie du Gaz m'a fait une rente viagère de 6.000 francs. Je lui en suis très reconnaissant et suis loin de me plaindre de la destinée. Je ne suis point un inventeur malheureux. D’ailleurs, on n’est jamais malheureux quand on a la force de travailler, le désir de chercher et l’espoir de trouver.
Honours and recognition
Biographer RICHARD wrote: [10]
Et, en 1881, l’Etat Français lui accordait la nationalité française, et la Légion d’Honneur pour "ses éminents services rendus lors du siège de Paris en 1870-1871, sur le plan de la télégraphie de copie".
It is likely that LENOIR received the French nationality for his moteur à air dilaté par la combustion des gaz and that it was granted in the 1870s, but not as late as 1881.
LENOIR received the honour on 29 December 1881. [25a].
Presumably, the Légion d’honneur nomination was an award for LENOIR’s scientific and technical achievements up to that time, rather than being linked to a particular invention of his.
According to the magazine « l’Univers » [21] LENOIR obtained in 1878 this award for his work on l’étamage des glaces. (see Lenoir 26)
… la méthode d’étamage des glaces, qui lui valurent un prix Montyon, en 1878
RICHARD wrote that LENOIR’s work on the tannage des cuirs par l’ozone (see Lenoir 29) was rewarded with this prize: [10]
This does not seem to be correct. LENOIR, in an interview of July 1900 [25a], stated that he received the reward « pour la partie mécanique de mon oeuvre ».
- médaille d’argent à l’exposition de Compiègne (1877)
for his procédé d’étamage des glaces (see Lenoir 26)
The Luxembourg daily L’indépendance luxembourgeoise reported on 9 September 1912: [26]
Hier a eu lieu, à Mussy-la- Ville, près de Virton, l’inauguration de la plaque commémorative apposée sur la façade de la maison où naquit Jean-Joseph-Etienne Lenoir, l’inventeur du moteur à gaz.
The daily Luxemburger Wort invited the Luxembourgish engineers to take part in the inauguration of the monument on 15 August 1929:
Les membres do l'Association luxembourgeoise dos Ingénieurs et Industriels sont invités à prendre part aux cérémonies d'inauguration du Monument Lenoir qui aura lieu à Arlon, au Parc Léopold.
The publication «mywort» announced on 26 October 2010: [24] [25]
Auf Initiative von Gemeinderatsmitglied Marcel Oberweis hin, wird der Square am Ende der Aktivitätszone in Steinsel künftig "Square Jean Joseph Etienne Lenoir" heißen.
Conclusion
- Ainsi, c’est à vous que l’on doit la première véritable voiture automobile?
- Voiture est un peu ambitieux. En réalité c’était un très modeste véhicule, qui me coûta pas mal d’argent et qui transporta, en 1862, mes amis et moi, de mon atelier du faubourg St-Antoine à ma petite maison de Joinville-le-Pont. Cette voiture faisait beaucoup de bruit, se détraquait souvent et j’avais un certain succès de curiosité, à défaut d’en avoir un de vitesse. D’ailleurs,. je constatai très vite l’inconvénient d’un lourd moteur d’atelier sur une voiture. En ceci, comme en toutes mes autres découvertes, je me contentai d’être un novateur, laissant à d’autres le souci et la fortune d’être des industriels. En principe j’ai gagné quelquefois à inventer; mais j’ai toujours perdu à essayer. Je ne m'en plains pas.
Entre tous ces travaux, de nature si diverse, on ne voit aucun lien. Nous avons dit qu'Etienne Lenoir n'était pas un savant; c’est encore moins un homme d’affaires. Il est le type le plus parfait de l'inventeur qui, modeste et désintéressé, n’a d’autre besoin ni d’autre joie que de chercher et de trouver. Un problème résolu, il laisse à d'autres le soin d'en faire l'application et d'en tirer des bénéfices. Toutes ses idées ont été reprises, approfondies, perfectionnées; elles ont enrichi de nombreux industriels. M. Lenoir n’en a cure; la grande fortune ne le tente pas; il se contente de l'aisance qui lui permet de suivre en paix son rêve et de se délasser des précédents travaux dans la recherche de nouvelles inventions.
(Source: Le Chauffeur, 23 January1900, page 22)
(Source: Carte postale, R. Grumiaux, Ed. Unimax)