24 - Pierre François LEFORT (1798 - ) [1]

LEFORT was born 1798 in Luxembourg-city (rue des Charbons). His father was of French origin and was employé à la trésorerie nationale. LEFORT’s mother Maria SCHAAN was the daughter of a tailleur in Luxembourg-city.

LEFORT was married to Françoise NATHALIE, born in Bordeaux and they had two children, born 1826/1833 in Paris. 

In 1844, when LEFORT applied for a patent in Luxembourg, he lived in Metz, and in 1845 he left Metz to set up a galvanising business in Remich. His household is listed in the Remich Census of 1846. [2]

LEFORT (fabricant breveté) lived on the premises of the galvanising atelier together with his wife Françoise and his son François. His staff, comprising a commis négociant, two ferblantiers, and a servante, also lived on the premises. 

Judging from the content of the patent file, LEFORT had been working in the galvanising field in Metz where he learned the trade and made his own “improvement” invention which prompted him to patent it in Luxembourg and set up his own business there.

LEFORT applied on 29 September 1844 for a brevet d’importation without reference to any original patent and without filing the documents required by the Patent Law. He appointed as his representative his brother Jean-Baptiste who was running an enterprise for the manufacture of gloves in Luxembourg-Bonnevoie and whom he referred to as gantier de sa Majesté la Reine.

The invention was entitled:

Préservation du fer de tout oxyde par la galvanisation au zinc à chaud

On 18 October 1844 the Gouverneur informed LEFORT that his patent application was not complete and that he had to comply with the formalities prescribed by law, such as: description of the invention, specification of the term of the patent, etc …

The letter was addressed to Messieurs les Bourgmestre et Echevins de la ville de Luxembourg who in turn had to forward its content to LEFORT’s representative in Luxembourg-city, his brother Jean Baptiste.

LEFORT did finally receive a copy of the 18 October 1844 letter, but it would appear that he did not react to it. 

In the absence of any further official communication, he became impatient and enquired to the Gouverneur on 7 February 1845:

N'ayant reçu encore aucune communication officielle relative à la demande que j'ai eu l'honneur d'adresser au Roi, en septembre dernier, tendant à obtenir le brevet d'importation et de perfectionnement dans le Grand-Duché, du procédé de la galvanisation du fer au zinc à chaud, j'en ai référé à mon frère habitant du Luxembourg qui, après une démarche faite au gouvernement, a obtenu, le 4 janvier, des bureaux de la régence, la communication officieuse d'une lettre adressée par le gouvernement a cette dernière, sous la date du 18 octobre 1844 et dont j'ai l'honneur de vous adresser la copie ci-jointe qu'il m’avait transmise à Metz.

Cette lettre prescrivant les formalités à remplir pour l'obtention du brevet que je sollicite, je m’y suis conformé.

This last sentence does not seem to be correct as LEFORT only complied with the formalities of the application by sending a second letter dated on the same 7 February 1845, this time directly to Sa Majesté le Roi, supplying the missing documents and thereby completing the file.

He described his proposed perfectionnement as follows:

Chauffage au charbon de terre. Plus de feu à l'orifice du creuset. Plus de bouches d’air. Ces résultats sont obtenus au moyen d'un fourneau à réverbère, dans la partie supérieure de la voute duquel se présente l'orifice du creuset. Le foyer n'est plus au pourtour du creuset qui n'est plus chauffé que par la réverbération du feu placé en avant du fourneau et en contrebas; de même qu’à l'autre extrémité du fourneau, la fumée s’échappe à la moitié de la hauteur du creuset et est également forcée de descendre au-dessous du niveau du sol. 

Le feu dans ces derniers systèmes est facilement gouverné par la porte du foyer et le volume d'air qui s'est introduit par la grille. La chaleur peut aussi être plus ou moins concentrée dans le fourneau,  au moyen d'une clé placée dans le corps d’échappement de la fumée. 

Le creuset n’étant plus enveloppé que d'une chaleur réverbère, est chauffé également dans sa partie horizontale; et, le four construit en forme de cône renversé permet de porter toute la chaleur à sa partie supérieure et de la réduire presqu’à 0 à sa partie inférieure. 

Cette condition d'augmentation de chaleur à la surface du bain, dont il n'a pas été question jusqu'ici, est absolue pour éviter de faire remonter à la surface les matières impures toujours contenues dans le zinc et qui s'agglomèrent au fond du creuset presque toujours dans la proportion de 30 à 33 % et qu'il faut les en extraire souvent, comme crasse n’ayant plus que peu ou point de valeur.

The examination of the application was conducted in La Haye by Conseiller d’Etat LIPKENS. On 18 March 1845 LEFORT was informed of the result of the examination by the Conseil de Gouvernement as follows:

Il a été reconnu que le brevet que vous désirez obtenir peut vous être accordé, sauf à stipuler formellement que le brevet ne sera valable que pour le perfectionnement que vous avez apporté dans le mode de chauffage du bain de zinc, attendu que toutes les autres opérations de galvanisation que vous avez décrites sont déjà depuis plus ou moins longtemps dans le domaine public.

Nous vous invitons à nous faire connaître si vous acceptez le brevet avec la réserve ci-dessus et dans le cas de l'affirmative, pour quel temps vous désirez qu'il vous soit définitivement délivré.

LEFORT responded to the latter communication on 27 March 1845, but, rather than writing to the Luxembourg Government, he wrote once more directly to Sa Majesté le Roi in La Haye:

Sire,

J'ai eu l'honneur d'adresser le 7 février dernier à Votre Majesté, une double demande tendant à obtenir les brevets d'importation et de perfectionnement dans son Grand-Duché de Luxembourg et dont son état de Hollande, d'un nouveau procédé de galvanisation du fer au zinc à chaud, et, j'ai joint à la première de mes demandes, la description complète de cette opération: notamment celle du mode de chauffage perfectionné par moi.

Dans sa lettre du 18 de ce mois le Gouvernement de votre Grand-Duché m'a informé que le brevet sollicité pouvait m’être accordé, mais seulement pour 15 années au lieu de 20 et sauf à stipuler formellement qu'il ne sera valable que pour le perfectionnement que j'ai apporté dans le mode de chauffage du bain de zinc, attendu que les autres opérations de galvanisation décrites par moi sont depuis plus ou moins de temps dans le domaine public; et aussi, à charge de payer les droits dudit brevet au Trésor, sur le pied de 100 florins pour le terme de 15 ans.

Je me suis empressé d'accepter avec soumission et respect, Sire, les conditions qui m'ont été imposées pour l'obtention du brevet sollicité pour le Luxembourg, de même que je les accepte à l'avance pour celui demandé, pour vos états de Hollande. 

Je réclamerai toutefois la grâce que, dans l'un comme dans l'autre de ses brevets, le mode de chauffage du bain de zinc, par moi perfectionné et décrit, y soit indiqué comme:

“Consistant à ne chauffer que les parois perpendiculaires du creuset et non le fond, qui doit rester constamment tiède et presque à froid, en portant le maximum de la chaleur à la partie supérieure du creuset et la réduisant graduellement, autant que possible, jusqu'à zéro au-dessous.”

The patent was granted on 20 May 1945 for a period of 15 years and the grant fee was reduced from 100 fl. to 80 fl. by order of Sa Majesté le Roi. The title of the patent became:

Méthode de galvanisation au zinc à chaud

As mentioned above LEFORT took up residence in Remich in June/July 1845 and in January 1846 he advertised his services in the local press [3].

The firemen of Remich were very pleased with the galvanised buckets produced by LEFORT, to the extent that they wrote a letter to the editor of the Courrier du Grand-Duché de Luxembourg recommending the product to their colleagues in Luxembourg-city:

Remich, le 2 décembre 1846. 

Monsieur l’éditeur, 

Ayant appris par la voix des derniers numéros de votre estimable journal que la ville de Luxembourg s’occupe de l'organisation d'un corps de pompier, que de la réforme des pompes et des accessoires nécessaires au service de celle-ci, nous avons cru bien faire en recommandant aux autorités de votre ville l’usage des sceaux à incendie en fer galvanisé, tels qu'ils sortent de la fabrique de Monsieur Lefort, de Remich.

Sans vouloir discuter ici les avantages réels que ces sceaux ont sur ceux en cuir, nous nous contentons de certifier que l'expérience d'une année, pendant laquelle nous nous sommes servis des premiers à l'occasion de plusieurs sinistres, nous a parfaitement convaincus de leur supériorité. 

Vous nous obligeriez, Monsieur l'éditeur, si vous vouliez accorder à ce feu de ligne une place dans le prochain numéro de votre estimable journal. 

Les chefs du corps de pompiers de la ville de Remich

Despite such praise by the local firemen, LEFORT did not manage to run the galvanising business for a very long time and it was put up for auction already in 1850 [4] [5].

The auction was set for 7 July 1850 and subsequently deferred to 18 July 1850 but the result of the auction was not reported at the time.

An article published in the Obermosel Zeitung in 1925 summarises the history of the LEFORT factory and provides additional information on the names of the various successors in the Remich premises [6]:

Remich, 10. März 1925. 

Das zum Verkauf angebotene Fabrikgebäude der HH. Weidenhaupt hat seine Geschichte. Zu Anfang des 19. Jahrhunderts war es eine Verzinnungsfabrik des Herrn Lefort. Nach der Tradition wurde dieses fortgesetzt von Herrn Aschmann-Kuntgen der nach Bous hinübersiedelte und an der Stelle des jetzigen Pfarrhauses seinen Betrieb fortfuhr. 

Zu Anfang der 60er Jahre wurde im obigen Fabrikgebäude eine Leinwandspinnerei durch Herrn Ed. de Lafontaine (vulgo Dicks) mit Dampfbetrieb installiert, welche aber nicht den erwünschten Erfolg halte. [7]

Das Gebäude wurde alsdann erstanden durch einen Nachkömmling der berühmten Schlossherrschaft zu Aspelt und Waldbredimus, de Martigny. Dieser aber reiste nach Amerika und sein Bürge Herr J. A. trat in den Besitz. Ein letztes Mal wurde das Gebäude durch die HH. Hermann und Peter Weidenhaupt erstanden und zu einem großen Holzlager verwandt. Nach dem Tode der kinderlosen Eheleute Peter Weidenhaupt und Maria Koener. welche alldort ihre Wohnung aufgeschlagen, ging das Holzgeschäft allmählig ein. 

Es wäre nun zu wünschen, daß im Interesse der Ortschaft eine Industrie irgendwelcher Art sich in den Besitz des malerisch gelegenen und geräumigen Gebäudes setzte. Wie kein zweites Gebäude wäre es auch geeignet zum Aufenthaltsort der Touristen; eine eigene Verbindungsstrasse läßt sie mit ihren Autos direkt in den großen Hof hineinfahren und am Fuß des Hauses können sie dem Fischereisport in der Mosel obliegen.

According to the above publication the galvanising factory was sold in 1850 to M. ASCHMANN-KUNTGEN and the galvanising operations ceased around 1858.

The LEFORT atelier was put up for auction a second time within 8 years [8] and was acquired by Edmond de LA FONTAINE who converted the galvanising factory into a textile factory (see No 72b).

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[1] FamilySearch database

[2] Census Remich 1846, page 182

[3] Courrier du Grand-Duché de Luxembourg, 28 January 1846, p. 4

[4] Courrier du Grand-Duché de Luxembourg, 15 June1850, p. 3

[5] By a curious coincidence, Pierre François’ brother,  Jean Baptiste, owner of the glove factory in Luxembourg-Bonnevoie (gantier de Sa Majesté la Reine), put up for auction all his possessions as well at the time (on 27 July 1850), including his factory.

[6] Obermosel-Zeitung, 12 March 1925, page 3

[7] see No 72b

[8] Courrier du Grand-Duché de Luxembourg, 14 March 1858, p. 3

(22/02/2021)