Perfectionnement à la gravure typophotographique
Cette invention consiste à faire ce que j’appelle cliché chimique - le cliché photographique a pour mission de laisser passer plus ou moins de lumière pour solariser plus ou moins. Mon cliché chimique laisse passer plus ou moins d’acide pour graver plus ou moins la plaque.
Dans une dissolution d’albumine bichromatée, je mélange environ vingt cinq pour cent de carbonate de chaux. Je l’étale sur une plaque métallique zinc ou autre métal.
(Je puis aussi opérer comme pour la photographie au charbon mais la couleur est remplacée par du carbonate de chaux.)
Puis, quand la préparation est sèche, je l’expose à la lumière sous un cliché positif; lorsque la solarisation est suffisante, je place la plaque dans un bain bichromaté et légèrement acidulé principalement par de l’acide acétique, alors se fait le dépouillement; l’acide attaque le carbonate de chaux qu’il transforme en acide carbonique, il disparaît complètement dans les parties non solarisées et qui doivent faire les noirs, et plus ou moins dans les demi-tons et est retenu complètement dans les blancs, parce que l’albumine est devenue dure et que le liquide ne peut y pénétrer, alors la plaque est retirée du bain et mise à sécher; on a alors un dessin dont les blancs sont formés par le carbonate de chaux.
Avant de placer la plaque à graver dans l’acide on la fait chauffer pour lui donner plus de résistance à l’acide; quand on place la plaque ainsi préparée dans l’acide, le carbonate de chaux est attaqué et fait de petits trous dans l’albumine, et l’acide pénètre sur la plaque qu’il ronge plus où moins suivant que le carbonate de chaux est resté en plus ou moins grande quantité et grave plus ou moins la plaque. Quand la gravure est finie, on lave la plaque et on la place dans une dissolution de potasse caustique qui enlève l’albumine et la plaque est prête à encrer. [3]
[1] FamilySearch database (KC86-FJP)