En 1880, Alfred fonde la Manufacture de Mouzon, puis achète en 1887 les bâtiments de « l'ancienne filature des Ecluses ». Il devient un des premiers fabricants d'Europe dans la branche du feutre, utilisant la force hydraulique de l'ancienne filature située au bord de la Meuse, immédiatement en aval d'un déversoir. En 1913, il fait évoluer le nom de la société, qui passe de « La Manufacture de Mouzon » à « La Manufacture de feutres de Mouzon, Etablissements Alfred Sommer ». Il y associe également son fils Roger.
Le travail de la laine fait partie du savoir-faire local. Comme pour le cardé sedanais, le feutre tire parti d'une caractéristique de la laine : au microscope, une fibre de laine apparaît revêtue d'écailles. Sous l'action combinée de la chaleur, du frottement et de l'humidité, les fibres s'entremêlent et se resserrent. C'est le feutrage.
Alfred a un premier fils, Roger, un industriel qui relancera l'usine de feutre après la guerre, en construisant également des maisons pour ses ouvriers.
Roger Sommer aura trois fils : François, à l'origine du groupe Sommer-Allibert, puis Raymond qui fut un champion international de course automobile, enfin Pierre qui développa l'usine de feutre de Mouzon ...
Nouveau procédé de fabrication des feutres
… cette demande de brevet a pour but de garantir la propriété exclusive des applications aux organes feutreurs des machines à feutrer de tous systèmes, de plaques gravées ou fondues avec des reliefs formant certains dessins déterminés, pouvant être aussi obtenus par l'application de fils métalliques ou encore par des évidement à l'emporte-pièce. Plaques diverses mais qui adaptées au plateau ou au rouleau des machines à feutrer ont toujours le même but et concourent à la réalisation du même principe, celui de rendre possible l'utilisation de laine courte et les déchets en les emprisonnant dans des cellules de formes variées pendant l'opération de feutrage.