Nouveau lubrificateur automatique pour cylindres et tiroirs de locomotives et de machines à vapeur à condensation
Il résultats de l'examen des pièces et de l'appareil que le dit appareil automatique se compose de deux parties:
- celle destinée à alimenter l'appareil,
- l'appareil graisseur proprement dit.
La première partie, qui consiste en un vase renfermant l'huile destinée au graissage, dans lequel plonge une mèche de coton déterminant par absorption et par ascension l'entrée de l'huile dans l'appareil graisseur, n’est nullement de nouvelle invention mais déjà employée dans bien des cas, et ne saurait donc faire l'objet d'un brevet.
La deuxième partie, l'’appareil graisseur proprement dit, est bien combinée et aucune application n'en est encore faite dans le Grand-Duché. Il résulte des informations que nous avons prises, que la Compagnie des chemin de fer de l’Est ne l'emploie pas encore, mais que le Chemin de fer royal de Sarrebruck l'applique avec succès; nous l'avons vu fonctionner à Luxembourg sur une locomotive prussienne.
Les deux soupapes réunies par un ressort à boudin sont ingénieusement disposées pour donner passage à l'huile lors de la marche, à la descente sans vapeur, parce qu'elle s'ouvre par l'effet du vide produit dans le cylindre à vapeur lorsque le piston s’éloigne. On obtient par là un résultat très précieux, qui est de grande importance pour la durée des cylindres et tiroirs et la marche régulière des machines roulant à sec, c'est-à-dire sans vapeur ...
Un avantage secondaire, mais important au point de vue de l'humanité, est que les chauffeurs de locomotive ne sont plus exposés aux dangers qu'ils courent en circulant pendant la marche sur la plate-forme des locomotives pour aller graisser les cylindres.
L'économie notable d’huile à graisser que l'appareil Kessler procure est finalement un autre avantage qui peut aussi entrer en ligne de compte.