Étienne LENOIR (1822 - 1900) [1][10a]

Jean Joseph Étienne LENOIR was born on 12 January 1822 in Mussy-la-Ville, in the canton de Virton, Grand-Duché de Luxembourg.

LENOIR, born as a Luxembourg citizen, became a Belgian citizen in 1839, and in the 1870s he obtained French citizenship. There are thus three nations that feel entitled to reflect with pride on his creative work.

Biographies

Luxembourg 

Paul CONRARDY (resident of Hespérange) published in 1980 a very comprehensive study of Etienne LENOIR, including a review of some of his patents. [2]

Other Luxembourgish authors have pointed out over the years, at regular intervals, that LENOIR was born in the Grand Duchy of Luxembourg and that his work was therefore part of the Grand Duchy’s heritage. [3] [4] [5] [6] [6a] [6b]


Belgium

Jean-Pierre MONHONVAL, a Belgian journalist, published a booklet in memory of LENOIR in 1985. [7] Unfortunately he relied on a publication by Jean PELSENEER of 1964 [8] presenting an erroneous listing of LENOIR’s patent portfolio since it attributes a rather large number of French patents to Etienne LENOIR, but they belong to persons with the same surname. 

The online site « curieuseshistoires-belgique.be » [9] also published a biography based primarily on MONHONVAL’s publication, including listing inventions not belonging to Etienne LENOIR. 

Jean Joseph Etienne LENOIR did not obtain patents on the following subjects:

garnisseuse, appareil de pesage, fusil se chargeant par la culasse, boutons, étiquettes de jardin, perfectionnements apportés aux cartouches, reliure mobile, torréfacteur, engrais destructeur du phylloxera, brosse pour le lavage des voitures, buffet rafraîchisseur destiné à maintenir frais toutes espèces de produits, vins, comestibles, fruits, etc., etc.

A verified list of Jean Joseph Etienne LENOIR’s French basic patents (i.e. without certificats d’addition)  is presented in Annex 1.

(To put the record straight, it can be said that Lenoir obtained 45 different patents and that he perfected these patents by filing 56 certificats d’addition in total. A few of these certificats d’addition can be considered to relate to separate inventions, others not, since they describe minor modifications to the main invention. In later life, LENOIR used patents to document and publish his thoughts, rather than disclosing inventions, in the strict meaning of this word.)


France

Apart from Wikipedia [1], the most extensive biography of LENOIR appears to be that of T. H. RICHARD published in 1990 [10] .

A biography published as early as in 1863, - shortly after LENOIR received for the first time public attention - gives further information on LENOIR’s early creative work in Paris: [11]

Il créa, en 1852 et en 1854, un atelier de galva­noplastie; il prit son premier brevet pour un procédé qui permettait d’obtenir d’un seul coup des rondes-bosses et des statues. Son idée, éminemment heureuse, consistait à façonner en fils de platine le squelette de l’objet à reproduire, et à enfermer ce squelette dans le moule en gutta-percha, pour forcer le cuivre gal­vanique à se déposer jusque dans ses plus petits recoins. Appliqué en grand dans une très belle usine de la rue Popincourt, ce procédé fit naître un grand nombre de galvanoplasties artistiques qui excitèrent une admiration universelle.

Malheureusement les fonds manquèrent, et M. Lenoir ne retira presque aucun profit de sa brillante découverte, exploitée cependant encore dans les ate­liers de M. Christofle, qui a acheté le brevet.

En 1857 et 1858, il appliqua l’électricité à la pro­duction de signaux automatiques de sûreté, sur les chemins de fer. L’invention était bonne, mais il fut impossible de le faire accepter par les administrateurs de chemin de fer, malgré un rapport fait par ordre du ministre; elle resta donc stérile. Il en fut de même d'un moteur magnéto-électrique très habilement combiné.

Sans se laisser décourager, M. Lenoir, de mieux en mieux inspiré, passa presque immédiatement à la machine à gaz d’éclairage, d’une simplicité et d’une efficacité merveilleuses, qui a fait définitivement sa réputation, quelque peu aussi sa fortune, et qui rendra son nom immortel. En effet,  le moteur Lenoir, exploité par une Compagnie, qui a son capital, et adopté par la Compagnie générale du Gaz, fera le tour du monde. Le principe nouveau de cette grande découverte consiste à faire entrer librement au sein d’un cylindre, en avant et en arrière tour à tour du piston, un mélange de gaz d’éclairage très dilué d’air, et à enflammer ce mélangé par l’étincelle d’une bobine d’induction.

La Compagnie chargée d’exploiter ce charmant moteur était à peine formée, que déjà M. Lenoir vo­lait à de nouvelles conquêtes. 

In 1887 Ed. COLLIGNON summarised LENOIR’s inventions as follows: [12]

Les travaux de M. Lenoir peuvent être partagés en trois classes: les uns se rapportent à des recherches chimiques; d’autres à l’emploi de l’électricité; d’autres encore, et ce sont les plus importants, à la mécanique propre­ment dite et à la création de nouveaux appareils.

Nous nous contenterons de citer, parmi les travaux chimiques de M. Lenoir, sa fabrication de l’émail blanc, qui remonte à 1847, et forme ses débuts dans la carrière d’inventeur; ses procédés de galvanoplastie en ronde bosse, qui datent de 1851; ses recherches sur le tannage des cuirs par l’ozone (1880); sa méthode d’étamage des glaces, qui lui a valu en 1878 le prix Montyon de l’Académie des sciences.

Ses travaux sur l’électricité comprennent un frein électrique pour chemins de fer, imaginé en 1855; un système complet de signaux pour voies ferrées, un moteur électrique, qui date de 1856; enfin, en 1865, un télégraphe autographique, dit électrographe, destiné à transmettre l’écriture à distance. Sauf pour cette dernière invention, pour laquelle M. Lenoir avait été précédé par MM. Bain et Caselli, il paraît être venu trop tôt pour le succès de ses inventions électriques, et semble avoir joué le rôle ingrat de précurseur. Il a produit ses appareils à une époque où l’électricité était encore peu connue, et où l’on osait à peine la faire entrer dans le domaine de la pratique. Beaucoup des idées de M. Lenoir, autrefois qualifiées d’utopies, ont été reprises plus tard et transformées par divers inventeurs, et ont maintenant cours sous d’autres noms.

La partie mécanique de l’œuvre de M. Lenoir est celle dans laquelle il a obtenu les plus grands succès, et qui a le plus contribué à rendre son nom célèbre. Nous y relevons un compteur d’eau (1857), un pétrin mécanique, un propulseur pour la navigation, un régulateur de vitesse, qu’il a présenté récemment à la Société d’encouragement, et qu’il destine à régler la marche des machines dynamo-électriques; enfin et surtout, ses moteurs de petit atelier, universellement connus sous le nom de moteurs Lenoir, dont le premier type a paru en 1859, et qui ont reçu de nouveaux perfection­nements en 1881. Le moteur Lenoir est, comme on sait, un diminutif de la machine à vapeur, disposée de telle sorte qu’elle puisse fonctionner sans chaudière, à l’aide du gaz d’éclairage: le type de ces moteurs constitue un perfectionnement important des anciens modèles dus à Le Bon, et forme comme le point de départ d’où dérivent de nouveaux types plus ou moins transformés, qui lui disputent aujourd’hui la clientèle de la petite industrie.

M. Lenoir a très heureusement complété, en dernier lieu, la série de ses moteurs, en créant une machine à carbure d’hydrogène; dans ce nouveau type, l’alimentation n’emprunte plus rien à une canalisation de gaz d’éclai­rage; la machine fabrique elle-même et sur place le gaz dont elle a besoin. Aussi convient-elle spécialement aux usages agricoles et à toutes les loca­lités éloignées des villes et des centres industriels.


Etienne LENOIR’s ancestors

LENOIR’s fame obtained in the 1860s in France encouraged the locals to forget/deny his Luxembourg/Belgian origin and to present him as being of French origin. 

One source reported him as being the son of a French national: [15]

Dans un article récemment paru et consacré à M. Etienne Lenoir, nous disions que le célèbre inventeur avait obtenu, en 1870, sa naturalisation en récompense des services qu’il avait rendus pendant la guerre. Un lecteur nous adresse aujourd’hui à ce sujet quelques renseignements complémentaires: « M. Etienne Lenoir, nous écrit-il, est né, en effet, dans le Luxembourg belge, mais de parents français. En 1870, pendant le siège de Paris, il se mit à la disposition des autorités militaires et ce fut lui qui, sous le feu de l'ennemi, dirigea l’éclairage électrique du bastion 65, à l’aide de son moteur. Les lettres de grande naturalisation lui furent accordées sur la demande d’Emmanuel Arago, alors ministre de la justice, qui avait été témoin des services rendus par lui et de son dévouement à sa patrie d’adoption ». 

Another source put forward that his father was (or had been) a soldier in the French army. [16]

Il était d’origine belge, étant né à Mussy-la-Ville. Mais la Belgique était la France, sous le premier Empire, et Mussy-la-Ville était même comprise dans le département dit des Forêts, qui avait pour chef-lieu Luxembourg. Et, d’autre part, ayant fait toutes ses découvertes en France, il se fit, sur le tard, naturaliser Français. Il est donc bien à nous.

C'est en 1838 qu'il vint à Paris. Son instruction était mince. Son père, soldat de l’Empire, lui avait tout juste fait apprendre à lire, écrire et compter. 

The family tree drafted by Alain SPOIDEN [14] does not confirm such statements, although it is possible that father LENOIR, who was born in 1791 in Lenclos-Etalle, Province de Luxembourg (under the Austrian Regime), served briefly in the French army during the Empire period up to 1814. 

LENOIR died on 3 August 1900 in the commune de Saint-Maur-des-Fossés, 114 rue du Bac, la Varenne-Saint-Hilaire. [14c]




(Source: Archives départementales du Val de Marne)


French patents [14b]

« Email blanc »

Most biographers mention the existence of a patent for producing white enamel obtained by LENOIR in 1847:

The first mention of this invention dates from 1873: [12a]

« Lenoir, auquel on doit déjà tant de belles découvertes, parmi lesquelles on peut citer celle du moteur à gaz qui porte son nom, et celle de la composition de l'émail blanc applicable au cuivre (l'émail qui forme les cadrans de montres), dont Venise avait gardé le secret et le monopole jusqu'à ce qu'il le révélât à la    France, son pays. »

The following are contradictory citations from various biographies:

‍ « a way to set white enamel on tin without oxidisation »

« the white tin oxide without enamel »

« En 1847, à l'âge de 25 ans, il a inventé un émail blanc sans oxyde pour les cadrans des montres. »

« Hier machte er im Jahre 1847, im Alter von 25 Jahren, seine erste große Erfindung: die weiße Emaille aus Zinnoxyd für Zifferblätter. »

« Il propose à son patron un nouvel émail blanc, sans oxyde: il a vingt-cinq ans. Ce coup d’es­sai est un coup de maître qui décide de sa vie entière. »

« … il avait d’abord été ouvrier émailleur, avant de découvrir l’émail blanc à oxyde d’étain dont sont revêtus les cadrans … »

The existence of a patent ?

« On entend parler pour la première fois de Lenoir à cause d’une invention et d’un enregistrement de brevet dans le domaine de l’émail blanc utilisé pour les cadrans de montre: pure white enamel to the faces of clocks and watches - AQ. » [2]

« Poussé par la fièvre de l'invention, il dépose en 1847 un brevet sur l'obtention d'un émail blanc sans utilisation d'oxydes. Celui-ci sera utilisé pour l'émaillage des cadrans de montres. »

« Lenoir now dealt with the problem of producing white enamel by oxidation. He found a formula and received his first patent for it in 1847 »

« Etienne va de plus en plus souvent chez un émailleur du Quartier du Temple. Après une série d'échecs, il a trouvé quelque chose. - Comment obtenir un émail blanc, en se privant des oxydes ? - La question lui a fait passer des nuits blanches. Mais il a trouvé une formule qui lui donne satisfaction. … C'est en 47 qu'il a fait enregistrer son premier brevet dans le domaine de l'émail blanc utilisé pour les cadrans des montres. L'usage de cet émail se répandit large­ment. » [7]

White enamel was well known in 1847 and it was based on tin oxide. It is possible that LENOIR came up with a formula of white enamel without the use of tin oxide.

In an interview given by LENOIR to a journalist in 1900, he is cited as stating: 

Ma petite famille [d’inventions] se compose de l’émail blanc, que j’ai inventé en 1847 …

There is no evidence to be found in the French Patent Register that LENOIR, or possibly his employer, obtained a patent on a process for producing white enamel in and around 1847.  


« Galvanisation »

LENOIR’s first patent in 1854 was entitled « Application des métaux les uns sur les autres ». (see Lenoir 1) 

The patent concluded:

Pour ces motifs, je demande un brevet d'invention de 15 années avec facilité de prendre des additions de perfectionnement, à volonté, pour l'application de l’hyposulfite de soude et autres à la fabrication des bains d’or, d’argent, d’acier, de cuivre et la coloration de tous les métaux et pouvant les recouvrir les uns par les autres.

LENOIR presumably drafted the patent specification without assistance from a professional; the handwriting, though, is not his. It was not until 1860 that he started using the services of patent agents and later again he applied for patents, without the aid of patent agents, to document his inventions and discoveries.


« Reproduction, par la galvanoplastie, de sujets ronde-bosse » (see Lenoir 2)

Soon after having obtained the patent, LENOIR associated with Emile Toussaint GAUTIER a Belgian engineer, born in Mons in 1836. They created on 3 October 1854 a « société en nom collectif pour l’exploitation du brevet relatif à l’application de l’électrochimie pour la reproduction de bronzes et d’objets d’art ». [13e]

The patent was later sold to the Paris company Christofle. [11]


« Moteur à air dilaté par la combustion des gaz » (see Lenoir 10)

The engine developed by LENOIR around 1859 and patented in 1860 constitutes by far his major technical contribution. His engine was a great success at the time although, in the short term, it did not develop into a viable solution for replacing the steam engine.  


(Source: gallica.bnf.fr / BnF) [10b]

At the same time as developing his engine, LENOIR had already designed a car to be driven by his engine. The first illustration of the novel  car was presented in June 1860. [11c]

On 9 December 1861 LENOIR transferred 15% of his patent rights to Émile Toussaint GAUTIER, Auguste Jules Junius LÉVÊQUE and Hilaire Alphonse HARDON. [10c] The first engine was sold in June of 1860 and by 1 July 1864 a total of 127 engines had been sold. [11a].

By May 1862 LENOIR’s car was ready for its first trial. He is reported to have used this car on several occasions for driving from his atelier to his home in Joinville-le Pont and back. [11b] [25a].

In 1863, however, he made a spectacular public outing with his car which raised a lot of expectation and the rumour went round that the steam engine was about to be superseded by a gas engine. That was the time when GAUTIER launched the public company Société des Moteurs Lenoir (June1863). [13a] 

La Société a pour but :

1° L’acquisition des brevets d’invention de la machine à air dilaté par l’inflammation du gaz, dite moteur Lenoir, ces brevets sont pris en France, en Angleterre, en Belgique, en Amérique, en Espagne, en Italie, en Autriche, en Russie, en Hollande, à Cuba.

2° L’exploitation desdits brevets, du traité passé avec la Compagnie parisienne d’éclairage et de chauffage par le gaz, et de divers autres traités.

Ces brevets, traités, ainsi que les frais effectués depuis trois ans pour arriver à la perfection actuelle, frais s’élevant à près d’un million de francs, dans la Société pour 3,000 actions.

As mentioned in the public share offer of the new venture, the Paris company Compagnie parisienne d’éclairage et de chauffage par le gaz was granted an exclusive licence for the manufacture and sale of the LENOIR motors, but limited to the Paris region. 

The production of the motors  had been entrusted to G. LEFEBVRE: [13b]

Aujourd'hui, les machines à air dilaté par la combustion du gaz ne sont plus une idée, mais un instrument  pratique; utile, nécessaire. Elles sont devenues une richesse pour la petite industrie et en même temps pour les usines à gaz. La Compagnie Parisienne du Gaz l'a si bien compris, qu'elle vient d'acheter à M. Lenoir la concession de ses brevets pour les départements de la Seine et de Seine-et-Oise. 

Un ingénieur, dont le nom est bien connu de nos lecteurs, M. G. Lefebvre, vient de louer, à la Compagnie Parisienne ses droits à l'exploitation des brevets Lenoir, et entreprend la construction des machines à gaz.

The announcement generated a number of reactions, not least that of inventor HUGON [13f] and his business partners.

(Source: The Engineer 1867) [13i]


HUGON, who had developed the first gas engine in 1858, claimed that LENOIR’s invention was an insignificant development of his invention and his supporters warned future buyers of LENOIR engines that they might be sued for infringement of HUGON’s patents [13g]. A letter to the editor of the British magazine « The Engineer », dated 1867 summarises: [13h]

… the 9th of June, 1860, Mr. Hugon published in the “ Illustration” a protest against Mr. Lenoir’s pretensions and the text of his patent, which sufficiently proves his rights of priority. The “ Journal de l’Eclairage au Gaz,” the “ Science Industrielle,” the “ Journal Anglo-Franco-Américain ” (May, June, July, 1861), and other papers, have published, between 1860 and 1865, more than fifty articles on the subject, and when a company was got up in France to work Mr. Lenoir’s patent the “ Journal des Actionnaires ” duly warned the public of the facts, and published in the number of 20th June, 1863, both Mr. Hugon's and Mr. Lenoir’s specification of patents.

Despite HUGON’s warnings to potential investors the public share offer was oversubscribed and the new company could start on solid grounds.

In 1864, LEFEBVRE, who constructed and sold the engines, published a list of 127 engines placed in Paris:

After the initial enthusiasm which the LENOIR engine had generated, sales of the engines did not increase as fast as expected; the purchase price of the engines was relatively high and the cost of running the engines, in terms of cost per horsepower, was high; the gaz producing companies were not willing to lower the tariff for supplying the lighting gaz to industrial users. 

1867 was a crucial year in the development of the LENOIR enterprise. Nicolas OTTO presented his first gaz engine at the Exposition universelle in Paris and won a gold medal. LENOIR’s and HUGON’s engines were relegated by an international jury to second place and were awarded a silver medal. OTTO’s engine was more economical to run; the relative energy consumption of the engines LENOIR- HUGON - OTTO was in the ratio of 10 : 6 : 4.


‍      (Source: OTTO Atmosphärischer Motor 1867) [13j]                             (Source:  Auction Team Breker) [13k]


GAUTIER, the managing director of the Société des moteurs Lenoir, called an extraordinary meeting of the shareholders of the company on 23 January 1868 and proposed that the company enter the market of gas production to catch the profits on selling gas for use in their engines.

The following changes were accepted by the shareholders:

1° La durée de la Société, primitivement fixée à vingt-cinq années, est portée à cinquante, qui finiront le 30 juillet 1914;

2° La Société prend pour dénomination : SOCIÉTÉ DES MOTEURS LENOIR ET DES USINES A GAZ RÉUNIES ;

3° Elle pourra s'occuper activement et sur une grande échelle de l'industrie du gaz, et se livrer, à cet effet, aux opérations suivantes: Demande de concessions et créations d'usines à gaz dans les centres industriels; Acquisition pour son compte d'usines à gaz existantes; Prises d'intérêt dans des sociétés possédant des usines à gaz; Enfin, faire tout ce qui sera nécessaire pour la propagation du moteur Lenoir, et pour bénéficier elle-même des produits que donne la vente du gaz, comme force motrice, à l'exception, toutefois, de la création et de l'acquisition d'ateliers pour la fabrication des moteurs Lenoir, à moins d'une décision régulière de l'assemblée.

As it turned out in 1871, the Société des moteurs Lenoir was virtually bankrupt in 1868 and GAUTIER’s initiative to find new sources of income for the company and to find a new input of capital by attracting new shareholders was based on: manœuvres frauduleuses, négociation d'actions dont le quart n'était pas intégralement versé, simulation de souscriptions et de versements, publication faite de mauvaise foi de faits faux, simulation de souscriptions et de versements, publication faite de mauvaise foi de faits faux, etc.

The Société des moteurs Lenoir et des usines à gaz réunies went bankrupt in 1871 and its Managing Director GAUTIER was sentenced in 1874 to 4 years of prison. [13c] [13g]

In 1869, LENOIR’s Paris licencee Compagnie parisienne d’éclairage et de chauffage par le gaz had to admit that it had to sell the motors at a loss: [13d]

Nous avons vendu, en 1868, 39 machines, soit 10 de plus qu'en 1867. Cette augmentation est peu importante; nous avions espéré un développement plus rapide, ayant réduit leur prix de vente fort au-dessous de leur prix de revient. Ce moteur convient parfaitement aux industries à travail intermittent, parce qu'il fonctionne au moment même où l'on en a besoin, et s'arrête aussitôt le travail fini, n'ayant occasionné de dépense que pendant le temps où il a été utilisé.—Le nombre total de machines vendues et fonctionnant à Paris, depuis l'origine de cette entreprise, représente une force de 307 chevaux, dont la consommation annuelle en gaz est évaluée à 900,000 m. c.

C'est en vue de cette consommation que nous nous sommes chargés de la fabrication des moteurs Lenoir, l'industrie privée ne pouvant l'entreprendre: En effet celte fabrication n’ a donné jusqu'à présent que des pertes; mais en tenant compte des bénéfices réalisés sur la vente du gaz que consomment ces moteurs, le résultat final de l’entreprise est satisfaisant.

With regard to the financial results of the Société des moteurs Lenoir, the magazine Le Miroir des Sports remarked in 1932:  [22]

Quant à ses résultats financiers, ils ne durent pas être bien fameux, puisque l’action de la Société des moteurs Lenoir, fondée au capital de deux millions de francs, que nous avons sous les yeux, est absolument vierge des atteintes du ciseau. Les coupons sont au complet. Hélas !


« Électrographe » (see Lenoir 17)

LENOIR’s électrographe is considered by some authors to be one of his major inventions; it is claimed to have been used with success during the Prussian siege of Paris in 1870 and that it earned him the grant of French citizenship.

However, at least one French author, Robert SOULARD and the US review « Scientific American » do not seem to agree that the électrographe was a major step forward in the electronic transmission of documents.

SOULARD, reviewing a book written in 1964 by Jacques Payen, wrote in 1969:

En ce qui concerne Lenoir, l’auteur moins bien informé sur les télécommunications que sur les moteurs à explosion, s'est beaucoup avancé en qualifiant son électrographe de « beaucoup plus simple » que le télégraphe de Caselli. Cet appareil, présenté pour la première fois en 1867, fut essayé officieusement en 1869 et ne fut présenté à l’administration, pour y essuyer un échec, qu’en 1873.

In response to a letter dated 1873 and addressed to the editor of the « New York Evening Mail », praising the Lenoir électrographe, the US magazine « Scientific American » reacted as follows:

The instrument [first above described] is the « autograph telegraph » of E. Lenoir of Paris. It is a modification of the Bakewell and Caselli instruments, invented years ago. The message to be transmitted is written on a prepared slip which is placed on a roller and turned, under a transmitting stylus. Every line in the original message produces a cor­responding dot in ink on the paper at the other end of the wire. By turning the roller often enough and so repeating the transmission, the letters are dotted out at the receiving office. In an example now before us, done on the instrument described by the correspondent of the Evening Mail, each letter is composed of a number of dots and dashes, each representing a telegraphic signal. In making the capital letter B, for example, some forty-two signals were employed. It is almost needless to say that instruments that involve the making of so many signals to form a single let­ter cannot compete in rapidity with the simple system of Morse, or the various printing instruments in common use here. The Lenoir machine is more of an electrical curiosity than a business machine.

The électrographe was thus not a commercial success at the time. A publication of 1907, however,  points out that the merits of the électrographe have to be judged in conjunction with two later inventions made by LENOIR (Lenoir 30, Lenoir 31), which relate to a process for transmitting photographs using the électrographe: [14b]

Mais l’idée la plus originale de Lenoir réside dans cette application certainement méconnue qu’il a faite de son appareil au transport électrique de la photographie. II est en effet assez curieux en ce moment où la photogra­phie à distance semble préoccuper beaucoup d’inventeurs, de rappeler que des résultats avaient déjà été obtenus en 1877 par un moyen relativement simple. L’invention de Lenoir consiste à préparer des plaques métalliques à l’aide d’une matière isolante qui se fixe par la lumière; la feuille recouverte d’une couche mince de gélatine bichromatée est placée à la lumière sous un cliché photographique puis lavée à l’eau pure. La gélatine non décompos­ée par la lumière étant soluble laisse un fond nu et la gélatine restante se trouve granulée proportionnellement à l’action de la lumière, reproduisant ainsi artificiellement la trame employée dans la photogravure moderne. Cette épreuve, placée sur le cylindre de l’électrographe peut donc être transmise intégrale­ment par points au poste récepteur.

As to the reason for LENOIR obtaining the French citizenship, a French newspaper in 1900 puts forward the following detailed explanation: [15]

En 1870, pendant le siège de Paris, il se mit à la disposition des autorités militaires et ce fut lui qui, sous le feu de l'ennemi, dirigea l’éclairage électrique du bastion 65, à l’aide de son moteur. Les lettres de grande naturalisation lui furent accordées sur la demande d’Emmanuel Arago, alors ministre de la justice, qui avait été témoin des services rendus par lui et de son dévouement à sa patrie d’adoption.

It appears thus that French nationality was granted to LENOIR for inventing and developing his moteur à air dilaté par la combustion des gaz. (see Lenoir 10)


« Tannage des cuirs » (see Lenoir 29)

LENOIR owned two patents for tanning leather, the first one, dating from 1876 (see Lenoir 29), for using ozone to accelerate the tanning process and the second one, dated 1892 (see Lenoir 38), for using chemicals for the same purpose. The technical literature does not associate LENOIR’s name with any tanning processes other than the existence of his first patent on using ozone. It has been reported though that LENOIR received the Prix du marquis d’Argenteuil in 1880 for the « ozone tanning » invention.

Surprisingly, LENOIR’s ozone tanning process has recently been rediscovered by researchers in India: [15c]

Conventional methods of chamois production may lead to delays and inconsistent results. A novel approach has been made to reduce the oxidation time for oil tanned leathers from 10 days to about an hour using ozone as the oxidising agent. Organoleptic property assessment and analyses made in comparison with conventional leathers, supports the viability of the system. The leathers here described as 'chamois' are made from goat skins as is typical in India.


« Blanchiment et avivage des glaces métallisées » (see Lenoir 26)

LENOIR transferred patent 101834 into the company Société anonyme de l’étamage des glaces, procédé Lenoir (MAUGIN-LESUR, administrateur directeur) created on 8 October 1878.

The latter company assigned the patent further on 7 August 1888 to Manufacture des glaces et produits chimiques de Saint-Gobain, Chauny et Cirey.

The invention was applied commercially and was a success. It obtained in 1878 the prestigious Prix Montyon awarded by the Académie des sciences. (see below)


« Perfectionnements apportés aux moteurs à gaz » (see Lenoir 35)

‍ (moteurs à gaz comprimé, nouveau moteur Lenoir) 

After the decline of the demand for his first engine invented in 1860 and the collapse of the firm commercialising that engine in 1871, Lenoir did not work any longer on further developing his engine until 1883, when, in the wake of the success of the OTTO engine cycle, he resumed work on his engine by adapting it to include a compression stage of the gaz mixture before ignition, which led to a four-stroke engine. The engines were built by Compagnie parisienne du gaz and by Mignon et Rouart (later Rouart Frères). [15a]

M. Lenoir n'avait pas à craindre que son nom vint à être oublié, mais son moteur l’était assurément; à peine s'en construisait-il encore un ou deux par an, lorsqu'en 1883 un nouveau brevet rajeunit l'idée du début. L'habile ingénieur a su profiter de tous les progrès réalisés en 23 années. Son moteur est à compression préalable dans le cylindre moteur, ce qui le fait rentrer dans le type Otto; comme ce dernier, le moteur Lenoir ne donne qu'un coup de piston efficace sur quatre. Il est absolument neuf et original par le dispositif du mécanisme de distribution, qui est à soupape; l'allumage est électrique. L'admission du gaz est commandée par le régulateur d'une manière ingénieuse, qui, si elle n'est pas absolument neuve, est cependant remarquablement appliquée. Bref, la nouvelle machine est digne de celui qui doit être considéré comme le créateur du genre. [15b]

It is therefore not surprising that the Mignon et Rouart company building LENOIR’s four-stroke engine was sued for patent infringement by OTTO’s French licensee Compagnie française des moteurs à gaz. [4]

Lorsque Lenoir reprit les plans de son moteur, en 1883, de nombreuses améliorations y avaient déjà été apportées par d’autres chercheurs. Beau de Rochas, à l’autre bout de Paris, avait perfectionné ses idées et l’industriel allemand, Nikolaus Otto les avaient largement commercialisées en fabriquant des moteurs de série. Lenoir protesta contre l’exploitation abusive de ses brevets, mais Otto, pour conserver son exploitation, contesta la validité des patentes françaises, porta plainte en Justice et exigea de Lenoir le paiement d’une redevance. Après un long procès, le demandeur fut débouté alors que durement ébranlé par cette épreuve et fatigué par l’âge, Lenoir ne songeait plus qu’à se retirer d’un monde qu’il ne reconnaissait plus. L’interminable procès avait permis au moteur à essence de prendre son essor. Victime des progrès foudroyants d’une mécanique qu’il avait mise en marche, Lenoir essuyait à présent les quolibets de ceux qui avaient partagé sa gloire. 

Although LENOIR himself was not directly involved in the legal proceedings (patent infringement) that Nicolas OTTO’s licensee Compagnie française des moteurs à gaz initiated against Mignon et Rouart, the manufacturers of his engines, he expressed his  frustration and anger against Otto’s attack in the 9th addition to patent 1258259 that he filed on 4 February 1885 as follows: [18]

Quoique le tiroir Hugon se trouve dans le domaine public, comme je tiens avant tout, à conserver ma liberté et comme je veux chercher à éviter qu’un Monsieur quelconque vienne puiser dans le domaine public ce qui lui faut pour me faire un procès injuste, je prends moi-même aujourd'hui un certificat d'addition pour dire que le mieux, dans l'emploi des tiroirs d'allumage des moteurs à gaz à compression, est encore de se servir purement et simplement du tiroir Hugon, tel qu’il a été fait par lui …

On 12 August 1885 Mignon & Rouart (later Rouart frères) were cleared of infringing OTTO’s patents and were awarded damages and interests for poursuite téméraire en contrefaçon by the Compagnie française des moteurs à gaz. There followed an appeal procedure which also ended in 1888 in favour of Mignon & Rouart (later Rouart frères).

The litigation finally ended in a cassation procedure in December 1891 confirming the 1888 decision. [18a][18b] It is important to point out that OTTO’s basic patent was not challenged as to its validity as such during the procedure but was implicitly considered as a new and inventive combination of means belonging to the domaine public. No evidence can be found to support that OTTO challenged LENOIR’s patents.


Miscellaneous patents

In the context of the present LENOIR patent review it seems to be appropriate to comment on some of the patents that have not retained the attention of biographers. These are presented in Annex 2


Lenoir, as author


In 1910 Pierre SOUVESTRE reported that Lenoir apparently wrote in 1895:

« J’ai fait, en 1863, une voi­ture automobile avec laquelle, au mois de septembre, nous allions à Joinville-le-Pont ; une heure et demie pour aller, au­ tant pour revenir. La voiture était lourde ; le moteur, de 1 cheval et demi, tournait 100 tours à la minute, avec un vo­lant assez lourd. C’était loin des 700 ou 800 tours que font les petits moteurs d’aujourd’hui. » 

« J’ai fait alors un bateau avec un moteur de 2 chevaux; j’ai obtenu de meilleurs résultats car je n’avais pas besoin d'emporter d’eau et le poids était insignifiant. En 1865, j'ai fait une machine à 6 chevaux pour M. Dalloz, alors directeur du Moniteur universel. Nous avons monté la machine sur un bateau de 12 mètres de long; mais la vitesse était insi­gnifiante, toujours à raison de la petite vitesse du moteur, et nous dépensions trop de pé­trole. » [17]

It is not known in which medium this publication was made and no other author refers to it.

Some biographers refer to a publication by LENOIR with the title of:  « Recherches sur le tannage des cuirs par l'ozone ». Jean PELSENEER wrote the following in 1964: [8]

Un auteur a signalé de Lenoir: « Recherches sur le tannage des cuirs par l'ozone » (Paris, 1880). Nous n'avons pas réussi à trouver cette publication, que le Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque (Paris) ne mentionne d'ailleurs pas. 

Even at the present day, with the extensive digitisation and indexing of older publications, no trace can be found leading to this publication. It is also unlikely that LENOIR reflected in 1881 on a patent that he filed in 1876. 

Considering that LENOIR was an autodidact, had received very little schooling, and communicated in writing only through his patents, it is likely that the often quoted publication does not exist.

LENOIR, however gave an interview to a French daily in July 1900 in which he reflects on his inventions. At the end of the interview the following exchange took place: 

-  ... Si je ne suis pas trop indiscret, je vous demanderais si vos inventions vous ont rapporté de l’argent.

- Une seule m’a rapporté et me rapporte encore de quoi vivre. Mon moteur. Quand il est tombé dans le domaine public [1875], la Compagnie du Gaz m'a fait une rente viagère de 6.000 francs. Je lui en suis très reconnaissant et suis loin de me plaindre de la destinée. Je ne suis point un inventeur malheureux. D’ailleurs, on n’est jamais malheureux quand on a la force de travailler, le désir de chercher et l’espoir de trouver.


Honours and recognition


‍ France

- naturalisation 

Biographer RICHARD wrote: [10]

Et, en 1881, l’Etat Français lui accordait la nationalité française, et la Légion d’Honneur pour "ses éminents services rendus lors du siège de Paris en 1870-1871, sur le plan de la télégraphie de copie". 

It is likely that LENOIR received the French nationality for his moteur à air dilaté par la combustion des gaz and that it was granted in the 1870s, but not as late as 1881. 

- chevalier de la Légion d’honneur

LENOIR received the honour on 29 December 1881. [25a].

Presumably, the Légion d’honneur nomination was an award for LENOIR’s scientific and technical achievements up to that time, rather than being linked to a particular invention of his.

- plaquette en vermeil, Automobile club de France (1900)

- plaque commémorative placed in the Musée des Arts et Métiers in Paris (1912)

- prix Montyon

According to the magazine « l’Univers » [21] LENOIR obtained in 1878 this award for his work on l’étamage des glaces. (see Lenoir 26)

… la méthode d’étamage des glaces, qui lui valurent un prix Montyon, en 1878

- prix du marquis d’Argenteuil

RICHARD wrote that LENOIR’s work on the tannage des cuirs par l’ozone (see Lenoir 29) was rewarded with this prize: [10]

This does not seem to be correct. LENOIR, in an interview of July 1900 [25a], stated that he received  the reward « pour la partie mécanique de mon oeuvre ».

- médaille d’argent à l’exposition de Compiègne (1877)

for his procédé d’étamage des glaces (see Lenoir 26)


Belgium

- plaque commémorative in Mussy-la-Ville in 1912

The Luxembourg daily L’indépendance luxembourgeoise reported on 9 September 1912: [26]

Hier a eu lieu, à Mussy-la- Ville, près de Virton, l’inauguration de la plaque commémorative apposée sur la façade de la maison où naquit Jean-Joseph-Etienne Lenoir, l’inven­teur du moteur à gaz.

- monument in Arlon in 1929 [26a]

The daily Luxemburger Wort invited the Luxembourgish engineers to take part in the inauguration of the monument on 15 August 1929: 

Les membres do l'Association luxembourgeoise dos Ingénieurs et Industriels sont invités à prendre part aux cérémonies d'inauguration du Monument Lenoir qui aura lieu à Arlon, au Parc Léopold.

- postal stamps issued in 1955 and 1986.


- technical school name in Arlon: Institut Technique Etienne Lenoir d'Arlon (ITELA)

- street name in Arlon: rue Étienne-Lenoir 


Luxembourg

- Round-about name in Steinsel

The publication «mywort» announced on 26 October 2010: [24] [25]

Auf Initiative von Gemeinderatsmitglied Marcel Oberweis hin, wird der Square am Ende der Aktivitätszone in Steinsel künftig "Square Jean Joseph Etienne Lenoir" heißen.


Recognition in Monaco

- postal stamp issued in 2010


Conclusion

As a final remark to the present report it seems appropriate to reproduce the conclusion drawn by LENOIR himself: [25a]

When questioned by a journalist about his first car constructed and operated  in 1862, the following conversation took place:

- Ainsi, c’est à vous que l’on doit la première véritable voiture automobile?

- Voiture est un peu ambitieux. En réalité c’était un très modeste véhicule, qui me coûta pas mal d’argent et qui transporta, en 1862, mes amis et moi, de mon atelier du faubourg St-Antoine à ma petite maison de Joinville-le-Pont. Cette voiture faisait beaucoup de bruit, se détraquait souvent et j’avais un certain succès de curiosité, à défaut d’en avoir un de vitesse. D’ailleurs,. je constatai très vite l’inconvénient d’un lourd moteur d’atelier sur une voiture. En ceci, comme en toutes mes autres découvertes, je me contentai d’être un novateur, laissant à d’autres le souci et la fortune d’être des industriels. En principe j’ai gagné quelquefois à inventer; mais j’ai toujours perdu à essayer. Je ne m'en plains pas.

Another journalist made the following statement  in 1900 with regard to LENOIR’s inventions:  [27]

Entre tous ces travaux, de nature si diverse, on ne voit aucun lien. Nous avons dit qu'Etienne Lenoir n'était pas un savant; c’est encore moins un homme d’affaires. Il est le type le plus parfait de l'inventeur qui, modeste et désintéressé, n’a d’autre besoin ni d’autre joie que de chercher et de trouver. Un problème résolu, il laisse à d'autres le soin d'en faire l'application et d'en tirer des bénéfices. Toutes ses idées ont été reprises, approfondies, perfectionnées; elles ont enrichi de nombreux industriels. M. Lenoir n’en a cure; la grande fortune ne le tente pas; il se contente de l'aisance qui lui permet de suivre en paix son rêve et de se délasser des précédents travaux dans la recherche de nouvelles inventions. 


____________________________________

[1] Wikipedia (FR) Wikipedia (LU)

[2] Paul CONRARDY, Jean Joseph Etienne Lenoir 1822-1900, Sonderdruck, Hesper 1980

[3] Emile HOFFMANN, Eine Erfindung vor 100 Jahren, d’Lëtzebuerger Land, 10 June 1960, page 8

[4] Luxemburger Wort, Un certain Monsieur Lenoir, 9 June 1967, page 13

[5] Jean MERGEAI, Un bricoleur génial, d’Lëtzebuerger Land, 31 January 1986, page 13

[6] Romain HILGERT, Auf der Suche nach Étienne Lenoirs Auto, d’Lëtzebuerger Land, 30 January 2015

[6a] Marcel OBERWEIS, Der Erfinder des ersten Gasmotors mit elektrischer Funkenzündung. Am 7. August 1900 starb Jean Joseph Lenoir, Luxemburger Wort, 8 August 2000, page 4

[6b] Escher Tageblatt, Luxemburger Erfinder, 7 April 1948, page 4

[6c] d’Letzeburger Land, Pioniere des Automobils, 12 May 1961, page 8

[7] Jean-Pierre MONHONVAL, Etienne Lenoir, un moteur en héritage, 125e anniversaire du moteur à explosion, Virton, Michel frères, 1985

[8] Jean PELSENEER, Biographie nationale, Bruxelles, tome 32, supplément tome IV, 1964, pages 355-364

[9] Curieuses histoires

[10] T.H. RICHARD, Jean-Joseph Étienne Lenoir, Revue de la Société d'Entraide des Membres de la Légion d'Honneur, N° 107, May 1990, pages 16-18

[10a] The Motor Museum in Miniature, (after) 2010

[10b] ARMENGAUD aîné, Traité théorique et pratique des moteurs à vapeur, 1861-1862, Tome 2, planche 50

[10c] Décret impérial du 22 juin 1863

[11] F.M., L’illustration, M. Lenoir, 26 December 1863

[11a] Gustave LEFEBVRE, Notice et instruction pratique sur le moteur à air dilaté par la combustion du gaz d’éclairage, Librairie de E. Dentu, Paris 1864

[11b] Gustave CHAUVEAU, Lenoir, Le Chauffeur N° 74,  25 January 1900, pages 21-25

[11c] Emile BOURDELIN, La machine Lenoir, Le Monde Illustré, 16 June 1860, pages 394-395

[12] Éd. COLLIGNON, Rapport sur l'ensemble des travaux de M. É. Lenoir, Bulletin de la société d’encouragement pour l’industrie nationale, 1887, pages 21-23

[12a] Alfred ROSELEUR, Manipulations hydro-plastiques, guide pratique du doreur, de l'argenteur et du galvanoplaste, 1873, page 383

[13] Wikipedia

[13a] L’opinion du midi, 14 June 1863; Le Charivari, 16  June 1863, page 4

[13b] E.D., Moteurs à gaz, système Lenoir, Le Gaz, 31 May 1863, page 54

[13c] Société des usines à gaz réunies, Le Gaz, 15 December 1874, page 131

[13d] Compagnie parisienne d’éclairage et de chauffage par le gaz, Le Gaz, 30 April 1869, page 40

[13e] Archives de Paris/Tribunal de commerce/Sociétés/D31 u3-187/Pièce n° 2430

[13f] The Hugon gaz engine, The Engineer, 8 March 1867, page 216; Bulletin de l’industrie, Journal des inventions,  1 July 1863, pages 83-85

[13g] Le Temps, Tribunaux, 19 November 1984, page 3

[13h] The Hugo gaz engine, The Engineer, 22 March 1867, page 255

[13i] The Hugo gaz engine, The Engineer, 8 March 1867, page 216

[13j] Gustav GOLDBECK, Gebändigte Kraft, Heinz Moos Verlag München, 1965, page 45

[13k] Auction Team Breker, The Specialists in »Technical Antiques & Fine Toys«

[14] Geneanet database

[14a] A review of Lenoir’s « gaz engine » patents can be found in: Jacques PAYEN, Les brevets de Lenoir concernant le moteur à combustion interne, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, tome 16, n°4, 1963. Documents pour l'histoire des techniques, pp. 374-380

[14b] V. DERVILLÉ, La photo-télégraphie il y a 30 ans, Revue industrielle, revue mensuelle technique et économique, février 1907, pages 44-45

[14c] The date of Lenoir’s death is generally (erroneously) reported as 4 August 1900, which is the date of registration of the death at the commune, the day after his death.

[15] Journal des débats politiques et littéraires, 15/16 July 1900, page 1

[15a] Louis FIGUIER, Les moteurs à gaz et à pétrole, Les Merveilles de la science, 1891, page 588

[15b] Aime WITZ, Traité théorique pratique des moteurs à gaz et à pétrole, Tome 21892, pages 35-36, pages 286-303

[15c] VICTOR JOHN SUNDAR et al., Chamois leathers - An approach for accelerated oxidation, November 2004, Journal- Society of Leather Technologists and Chemists  88 (6): pages 256-259

[16] L’Aurore, 14 December 1912

[17] Pierre SOUVESTRE, Histoire de l’Automobile, 1907, pages 104-105

[18] 9e addition FR 158259

[18a] Annales de la propriété industrielle, artistique et littéraire, 1897, pages 5-14 

[18b] Pandectes françaises: Recueil mensuel de jurisprudence et de législation, 1890, pages 237-240

[19] Robert SOULARD, Analyse d’ouvrages, Revue d’histoire des sciences, 1969, page 87-88 

[20] L’Hygiène des sports, August 1900, N° 4, page 18

[21] L’Univers, 12 July 1900, page 2

[22] Le Miroir des Sports, 23 August 1932, pages 190-191

[23] L’Indépendance luxembourgeoise, La manifestation Etienne Lenoir, 9 September 1912, page 3

[24] Luc EWEN, Square in Industriezone erhält einen Namen, mywort, 26 October 2010

[25] Luxemburger Wort, Verteilerkreis nach Automobilpionier benannt. Gedenktafel für Jean-Joseph Etienne Lenoir in Steinsel eingeweiht, 4 June 2012, page 20

[25a] René DUBREUIL, Etienne Lenoir, Le Siècle, 14 July 1900, pages 1-2

[26] L’indépendance luxembourgeoise, 9 September 1912, page 3

[26a] Connaître la Wallonie, Culture et patrimoine, Étienne Lenoir

[27] Journal des débats politiques et littéraires, 11 July 1900, page 1

18/01/2022

(Source: Le Chauffeur, 23 January1900, page 22)

(Source: Carte postale, R. Grumiaux, Ed. Unimax)

Miniature model created in 1944 and kept in the

Musée de la voiture, Compiègne

Illustration published in 1860