Système d'étalons économiques pour la mesure des résistances électriques
On sait que les étalons actuellement en usage pour mesurer les résistances électriques sont formés de fils métalliques divers dont la longueur et le diamètre sont les éléments de la mesure. Ces étalons présentent de nombreux inconvénients parmi lesquels nous citerons particulièrement les suivants:
- ils sont variables en raison de l'influence de la température sur la longueur des fils, et aussi du récroussage de ces derniers
- ils donnent naissance à des courants provenant de l’induction des spires
- ils sont d'une manipulation très délicate
- leur prix de revient est fort élevé en raison du prix des fils employés et des difficultés de leur fabrication.
C'est pour obvier à ces inconvénients que nous avons combiné le nouveau système d’étalons qui fait l'objet de notre demande de brevet.
D'une manière générale nos étalons sont constitués par des masses de matière solide de dimensions restreintes, plus ou moins bonnes conductrices de l'électricité directement comparables à l'unité de résistance électrique, et invariables dans leurs effets.
La matière solide dont nous formons nos étalon doit être composée de deux substances dont l'une est bonne conductrice de l'électricité tandis que l'autre est mauvaise conductrice. Ces deux substances sont agglomérées après mélange, soit directement par fusion ou dessiccation, soit par l'intermédiaire d'une matière agglutinante étrangère non susceptible d'être modifiée par le passage du courant électrique.
Ainsi cette matière solide peut être composée d'un mélange de plombagine pure comme corps conducteur et de terre glaise épurée, comme corps non-conducteur ou isolant; dans ce cas une simple cuisson suffit comme moyen d'agglomération.
La matière peut encore être formée d'un mélange de plombagine ou de poussière métallique obtenue par précipitation chimique, et de poudre impalpable de mica; dans ce cas, l'agglomération peut se faire par l'intermédiaire d'une gomme quelconque, préférablement la gomme adragante. La matière est malaxée sous forme de pâte humide, et ensuite desséchée à l'étuve.
Le degré de conductibilité de la masse dépendra des proportions respectives des matières conductrices et isolantes et des dimensions des étalons en section et longueur; ce degré de conductibilité est défini par comparaison à l'unité de résistance électrique adoptée pour ces mesures et on l'inscrit sur chaque étalon.
[1] FamilySearch database (KC86-FJP)