Ab 1864 entwickelte er einen eisernen Langschwellen-Oberbau „System Hilf“, der statt der üblichen Querschwellen bei der Eisenbahn Längsschwellen vorsah. Die erwarteten geringeren Kosten in der Unterhaltung dieser Art des Oberbaus traten aber nicht ein und bei steigenden Geschwindigkeiten und Lasten im Eisenbahnverkehr erwies sich das System als nicht ausreichend für die auftretenden Belastungen. Etwa 800 km Bahnstrecke sollen in Deutschland und Belgien vorübergehend mit diesem Oberbau versehen worden sein.
Nouveau système de pose de rails de chemin de fer
The corresponding British patent explained: [4]
This invention relates to an improved mode of constructing permanent way, and consists in the employment of longitudinal sleepers of rolled iron upon which the rails rest, and to which they are connected by screw bolts in combination with transverse sleepers, also composed of rolled iron, which are arranged at the junctions of the ends of the rails beneath the longitudinal sleepers and connected to the latter by angle irons and bolts. The sleepers are by preference made of an inverted trough shape with a central web, and they may rest upon a bed of stone or gravel. Tie bars are employed at intervals for connecting the rails together, to which they are secured by nuts; and ordinary fish plates are fitted at the joints of the rails.
En vous renvoyant ci-joint, un paquet renfermant la demande du sieur Hilf … nous avons l'honneur d'y joindre un rapport de MM. Letellier, ingénieur en chef des chemins de fer Guillaume à Luxembourg et LeBrun, ingénieur en chef de la compagnie prince Henri, chargés d'examiner cette affaire.
Il résulte de ce rapport, que les premiers essais de l'application du système de voie en question ont eu lieu, il y a près de 10 ans au chemin de fer du Nassau. À ces essais a succédé un emploi en grand sur le même réseau et sur quelques autres lignes d'Allemagne et, tout récemment, l'Administration impériale de Strasbourg a modifié les dimensions des rails et longrines et a fait des commandes importantes qu'elle se propose d'employer. Le système modifié pour lequel Monsieur Hilf demande un brevet, ne diffère pas sensiblement du système antérieur.
D'un autre côté, il ne paraît point que M. Hilf ait pris de brevet en Allemagne et son invention semble, pour ce pays, tombé dans le domaine public. L'Administration impériale de Strasbourg fait libre usage de ce système ainsi que cela résulte de la lettre ci-jointe de Monsieur Hering. Donc, le brevet, s'il était accordé pour le Grand-Duché, ne pourrait atteindre que la société prince Henri, ce qui serait injuste.
Par ces motifs, la Chambre de commerce, dans sa séance du 15 de ce mois [octobre 1875] s’est prononcée contre la prise en considération de la demande du sieur Hilf.
La Chambre de commerce fait erreur en croyant que l'invention du sieur Hilf est entrée dans le domaine public en Allemagne. Si tel était le cas, ce serait en effet une injustice à l'égard de la Société Prince Henri que d’accorder le brevet, car, comme le disent les experts, elle seule serait atteinte.
Mais loin d'être entrée dans le domaine public, le système Hilf est breveté dans les pays vivants, et ce à des dates très récentes ainsi qu'il résulte des indications jointes: Wurtemberg, Bade, Saxe-Meiningen, Saxe-Weimar , Alsace-Lorraine, France, Angleterre. Des demandes en brevets sont déposées en Autriche, Bavière et dans le royaume de Saxe.
Si la Chambre de commerce doutait de l'accord de ces brevets, le sieur Hilf est prêt à en produire les titres.
Dans tous ces pays donc, et notamment en Alsace Lorraine, Monsieur Hilf a le droit exclusif de construire d'après son système, à moins qu'il n’ait transmis ses droits à des tiers. L’Administration Impériale de Strasbourg n'a donc aucun droit de se servir du système Hilf, et si elle l’emploie sans s'entendre avec l'inventeur, celui-ci n'hésitera pas à sauvegarder son privilège en recourant à la justice.
Dans ces circonstances, si le brevet est accordé, la position de la Société Prince Henri sera exactement la même que celle de l’Administration Impériale de Strasbourg ou de toute autre société construisant des chemins de fer dans le Grand-Duché.
Quant aux observations techniques faites par la sieur Hilf à l'encontre de celles des experts, j’ose solliciter de Votre Excellence de bien vouloir les soumettre à l'appréciation de la Chambre de commerce avec les présentes.
J'ai en conséquence l'honneur de déposer derechef les descriptions et les plans concernant l'invention du sieur Hilf et de prier Votre Excellence de bien vouloir faire procéder à une instruction supplémentaire dans la présente affaire.
MUNCHEN added to his letter a technical note drafted by HILF. [5]
LETELLIER submitted an additional document to the Chambre de commerce on 29 December 1875:
Suivant le désir que vous m'avez exprimé j'ai écrit à M. Hering, Directeur de l’Administration de l’ Alsace-Lorraine, pour avoir son avis sur la nouvelle demande de Monsieur le Conseiller Intime Hilf de Wiesbaden.
J'ai l'honneur de vous adresser, ci-jointe, la lettre de M. Hering que je reçois en rentrant de voyage. Il semble résulter de ce document, ainsi que des observations de M. Hilf lui-même, qu'il tient surtout à la traverse reliant les abouts des rails et des longrines et qu'il fait bon marché de l'appareil proprement dit pour s’en tenir à l'accessoire.
Dans cette situation l'invention proprement dite, c'est-à-dire la longrine en métal et le rail sur laquelle elle est fixée, seraient tombés dans le domaine public et ce ne serait que pour la modification faite après coup que M. Hilf réclamerait le brevet.
Je laisse à la Chambre de commerce le soin de décider si réellement une demande dans ces conditions est (réellement) susceptible d'être brevetée.
The Chambre de commerce replied on 31 December 1875:
Dans sa séance du 30 courant la Chambre de commerce a reçu communication des observations présentées par le fondé de pouvoir du sieur Hilf de Wiesbade, à l'encontre de l'avis défavorable émis par la Chambre de commerce le 16 octobre dernier sur la demande en obtention d'un brevet d'invention et d'importation pour un nouveau système de pose des rails de chemin de fer, présentée par le dit sieur Hilf.
Nous nous sommes empressés de communiquer ces observations à MM.Letellier et Hering qui ont répondu par leurs lettres ci-jointes.
La Chambre de commerce, après avoir de nouveau examiné cette affaire, n'a pas cru devoir revenir sur sa première résolution, surtout en présence des déclarations précises d'hommes aussi compétents que le sont dans la matière MM. Letellier et Hering et elle a maintenu, à l'unanimité, son premier avis tendant au rejet de la demande de M. Hilf.
Il résulte d'ailleurs de la lettre de M. Hering que le système Hilf n'a pas été breveté en Prusse et que les démarches faites par son auteur pour obtenir un brevet dans ce pays, paraissent avoir échoué.
Après avoir reçu communication des observations présentées par votre lettre du [26 novembre 1875] et après avoir de nouveau soumis cette affaire, la Chambre de commerce n'a pas cru devoir revenir sur la première résolution et a maintenu à l’unanimité son premier avis tendant au rejet de ladite demande.
Il résulte d'ailleurs des renseignements obtenus que le système Hilf n'a pas été breveté en Prusse et que les demandes faites par son auteur pour obtenir un brevet dans ce pays, paraissent avoir échoué.
J'ai en conséquence l'honneur de vous renvoyer ci-joint les pièces produites à l'appui de la demande dont il s'agit.
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(19/02/2021)