63 - Michel ALCAN  (1810 - 1877) [1] & Claude Marie CHOUILLOU

‍ Michel ALCAN was born in 1810 in Donnelay, in the French Département de la Moselle as son of a farmer with little means. While working as a book binder at night he managed to study at the Ecole Centrale in Paris to become ingénieur-mécanicien in 1834. In 1852 he became professeur at the Conservatoire des arts et métiers in Paris. His main field of interest was the textile industry. [2]

He owned several patents which he had obtained between the years 1839 and 1866.

On 12 June 1858 he applied for a brevet d’invention for an invention entitled:

Système de préparation de peaux mégissées, chamoisées, hongroyées et réannées et pour amincir, drayer, parer et coller les peaux

ALCAN’s representative in Luxembourg was Samson GODCHAUX from the Schleifmühl textile factory; in his request GODCHAUX mentioned that ALCAN had already obtained corresponding patents for the same invention in France, Belgium, Great Britain and Austria.

The Government informed GODCHAUX that ALCAN was not entitled to a brevet d’invention since his foreign patents had already issued and recommended that a brevet d’importation be filed [3]. 

GODCHAUX was also reminded of a number of formalities that still had to be completed, such as filing an « acte authentique » for his mandate of representation and providing the date of expiry of the foreign patent on which the application was based. [4]

The paper work was completed on 11 September 1858 and an additional inventor was added to the application, namely M. CHOUILLOU, fabricant de gants in Paris. (CHOUILLOU eventually acquired the patent rights and commercialised the invention under the company CHOUILLOU &  JAEGER.)

The duration requested for the patent was reduced from 15 to 13 years to make its date of expiry coincide with that of the oldest patent of origin.

The brevet d’importation was based on 2 French patents and their additions, granted, respectively, to ALCAN [5] and CHOUILLOU [6].

The patent description stated:

Jusqu'ici personne, à notre connaissance, n'avait eu l'idée de amincir, de drayer, de parer et de coller les peaux automatiquement, par une action mécanique de façon à agir sur ces produits dans les conditions où l'industrie a l’habitude de pratiquer ces opérations; c'est-à-dire à l'état des peaux et des cuirs prêts à être mis en œuvre pour la ganterie, par exemple à l'état de peau teinte, chamoisée etc.

Nous sommes arrivés à ce résultat si difficile qu'on le croyait jusqu'ici impossible. 

1° par l'action d'un mouvement de rotation imprimé à des instruments ou appareils nouveaux qui n'avaient jamais été employés à cet effet. Aux couteaux à main, à la drayoire, au couteau à colle et à parer, nous substituons soit un cylindre à lames hélicoïdes de tondeuse, plus ou moins saillantes, plus ou moins inclinées, ou une espèce de fraise ou de rape cylindrique à dents de finesse variable et en rapport avec la résistance des substances à amincir. 

2° A ces moyens qui reposent sur l'action des lames de tranchants, de dents, de limes, de scies etc. nous préférons dans la plupart des cas le principe de lime l’émeulage au moyen de corps durs naturels ou artificiels d'une structure ou d'une composition, telles qu'ils produisent sur la peau ou le cuir l’effet que la lime ou la rape exerce sur les métaux et le bois. Nous avons en conséquence constaté que les pierres à granis poreux d'une certaine contexture, que l'on trouve dans la nature et que celles auxquelles on peut par des mélanges donner ce caractère, sont propres au travail que nous avons en vue et afin de donner aux cylindres, meules, cônes, champignons, ou à toute autre forme que l'on voudrait employer à cet usage, les caractères les plus convenables et d'obtenir en même temps dans un corps poreux, résistant, énergique et suffisamment léger.

...

5° nous devons ajouter que la manière de procéder pour amincir, coller, drayer, parer etc. les peaux et cuirs est tellement simple, qu'un dessin devient inutile. En effet, la machine se compose en général d'un cylindre rempli au milieu, lequel cylindre est traversé par un axe en fer dont les deux extrémités forment tourillons. Ces tourillons tournent dans des coussinets. Le mouvement de rotation est imprimé par une courroie venant d'une poulie placée sur l'arbre moteur et passant sur une autre poulie placée sur le prolongement de l'axe du cylindre. Celui-ci étant mise en mouvement il suffit de poser légèrement la peau du côté où on veut l’amincir ou l'unir, un léger frottement de la main d'une femme obtient parfaitement le résultat.

While the inventors did not wish to reveal a drawing of their machine, a German publication of 1864 [7] provided an illustration of the ALCAN-CHOULLIOU invention.

The patent application was sent to the Chambre de commerce who appointed Auguste FISCHER and François EYDT as experts. The two experts concluded on 20 December 1858: 

Les personnes du métier savent combien sont difficiles et lentes les opérations d’amincir, coller, drayer et parer les peaux à la main par des instruments tranchants ou des outils de différents corps durs. Il y a pour ce travail des personnes spécialement formées et qui, ayant acquis une grande habilité, finissent par exiger des prix excessifs, et le propriétaire est obligé de souscrire aux caprices et aux exigences de cette classe d'ouvriers, difficile à remplacer. 

L'opération d’amincir la peau, de la rendre d’épaisseur égale à surface lisse est très délicate, il suffit que le tranchant soit un peu mal dirigé que la peau perde une grande valeur; souvent elle est même plus bonne pour la spécialité à laquelle elle était destinée.

Nous sommes donc de l’avis, que l'opération mécanique décrite et spécifiée, ainsi que l'emploi des pierres factices et naturelles spécialement employées pour les peaux … est une nouvelle et heureuse application et qu’il y a lieu de l'accueillir avec faveur.

On 5 January 1859 the Chamber de commerce informed the Government:

Notre collège est d'avis qu'il y a lieu d'accueillir la demande des pétitionnaires en leur accordant sous les conditions ordinaires, un brevet d'importation de 15 années.

Although the Government had initially insisted that applicants provide the date of expiry of the « imported » patents to make sure that the Luxembourg brevet d’importation would not have a duration greater than that of the original patent, it granted the patent for 15 years on 9 February 1859. 


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[1] FamilySearch database

[2] Wikipedia

[3] The Government official (on behalf of the  Ministre d’Etat) explained:

‍ J'ai l'honneur de vous faire observer en cette occasion qu'en conformité de l'art. 8, litt. a de la Loi du 25 janvier 1817, le sieur Alcan ne pourrait obtenir un brevet d'invention pour le Grand-Duché que pour autant qu'il n'aurait pas encore obtenu un pareil dans un autre pays, ce qui ne paraît pas être le cas ici.

Il ne pourra donc lui être accordé chez nous qu'un brevet d'importation qui lui sera cependant plus avantageux, parce que notre loi ne l'empêche pas de demander ailleurs un brevet de la même nature, tandis qu'un brevet d'invention devrait être annulé s’il obtenait encore un pareil brevet dans un autre pays.

[4] The Government official appears to have been unusually pedantic in this case.

[5] FR patent No 27,596

[6] FR patent No 28,787 

[7] Monatsblatt des Gewerbe-Vereins für das Königreich Hannover, Nr 1/2 1864, pages 5-7


(21/02/2021)