174 - Frédéric-Guillaume GILLES [1]

Friedrich Wilhelm GILLES was a Techniker in Kalk, near Köln. He had developed a “Gaskraftmaschine” which, at the time (1876), was considered an alternative to OTTO’s machine. [2]  

GILLES obtained patents in several German states, such as Herzogthum Coburg (1 March 1876 for 5 years), Grossherzogthum Oldenburg (25 March 1876 for 5 years) and in Baden.

On 29 September 1877 he also filed a patent at the Kaiserliches Patentamt (which had been created on 1 July 1877), but in May 1878 he withdrew his application.

On 18 May 1876 GILLES applied for, and obtained, a US patent for his Gaskraftmaschine under the title of “Improvement in gas engines”. [3]

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On 4 March 1876 he applied for a brevet d’importation in Luxembourg, on the basis of a patent he had obtained in the state of the Grossherzogthum Baden. The invention was entitled:

Moteur à gaz perfectionné

Experts MICHEL and WITTENAUER had been appointed by the Chambre de commerce to draft an opinion on the merits of the invention; on 6 July 1876 they reported:

Après avoir pris connaissance de la demande de brevet du sieur Gilles, du mémoire descriptif et du plan annexé, les experts soussignés sont d'accord pour émettre l'avis suivant: 

La demande comprend six points. Elle ne touche point aux organes principaux du moteur à gaz. Elle ne modifie pas le principe. Ce sont des applications nouvelles d'appareils connus. Ce ne sont pas des perfectionnements d'une importance essentielle dans le sens de l'article 1er de la loi du 25 janvier 1817. L'auteur lui-même n’énumère pas les avantages de son système perfectionné. Il est possible que sa machine produira un peu moins de bruit et donnera lieu à un peu moins d'usure que l'ancienne machine, mais nous n'avons aucun motif pour admettre que sur le point capital, la consommation de gaz, elle amènera économie tant soit peu notable. 

Pour les industries de notre pays la machine Gilles ne sera donc d’aucune utilité. Les moteurs à gaze ne sont employés avantageusement que par les petites industries qui travaillent en chambre et qui ont besoin d'une force motrice inférieure à un cheval, et ont du gaz à très bon marché à leur disposition, toutes conditions qui ne se rencontrent pas chez nous. 

M. Gilles a obtenu un brevet dans le Grand-Duché de Bade pour sa machine à gaz, qui n'a plus que 25 mois à courir. Il s’en suit qu'on ne peut plus lui accorder de brevet dans notre Grand-Duché. En effet, un brevet de 25 mois serait contraire à l'article 3 de la loi précitée qui fixe le minimum de durée à cinq ans et serait au surplus insuffisant pour que l'inventeur puisse en tirer quelque profit et se conformer à la clause expresse de l'article 5 de la même loi qui stipule que les objets brevetés seront fabriqués dans le pays; et un brevet de cinq ans, c'est-à-dire d'une durée plus longue que le brevet badois, serait contraire à l'article 5 de la loi et préjudiciable du reste à l'intérêt général de notre pays. 

Nous ferons encore remarquer que la courte durée du brevet accordée au sieur Gilles par le Grand-Duché de Bade trouve que le gouvernement badois n'attache pas une grande importance à cette invention. Notre opinion émise sur ce point se trouve ainsi confirmée. 

Le demandeur déclare dans sa demande, qu'il a obtenu un brevet d'invention en Prusse, mais il ne mentionne pas la durée de ce brevet, ni les autres pays où il a obtenu des droits exclusifs. Ces renseignements exigés par l'article 1er du règlement royal 26 mars 1817 nous sont pourtant indispensables, d’abord, pour pouvoir fixer l'époque de l'expiration dans le Grand-Duché du brevet demandé, cette époque devant concorder avec l'expiration du brevet étranger et ,ensuite, pour juger si un brevet d'une durée d'au moins cinq ans, minimum de durée fixée pour les brevets d'invention par l'article 3 de la loi précitée peut encore être accordé, en égard du temps que le brevet étranger a encore à courir. 

En égard à ces diverses considérations, nous sommes d'avis que le brevet demandé par Monsieur Gilles ne doit pas être accordé.

The Chambre de commerce summarised the experts’ opinion in the following communication to the Government:

Il résulte de ce rapport que le système du sieur Gilles ne touche point aux organes principaux du moteur à gaz ; il n'en modifie pas le principe. Ce sont des applications nouvelles d'appareils connus, ce ne sont pas des perfectionnements d'une importance essentielle dans le sens de l'article 1er de la loi du 25 janvier 1817. L'auteur lui-même n'énumère pas les avantages de son système perfectionné. Pour les industries de notre pays, la machine Gilles ne sera d’aucune utilité. 

En conséquence, MM. les experts concluent au rejet de la demande et la Chambre de commerce dans sa séance du 6 courant (juin 1876) a adopté cet avis.

GILLES’ representative Charles Auguste MUNCHEN was informed of the refusal of the patent in somewhat softer terms:

Les experts nommés par la Chambre de commerce … ont conclu au rejet de cette demande. 

D'après leur rapport le système de ladite machine ne toucherait pas aux organes principaux du moteur à gaz et n’en modifierait pas le principe; ce seraient des applications nouvelles d'appareils connus et non pas des perfectionnements d'une importance essentielle dans le sens de l'article 1er de la loi du 25 janvier 1817. L'auteur n’énumère pas les avantages de son système perfectionné et sa machine ne peut être d'aucune utilité pour les industries de notre pays. 

La Chambre de commerce s'étant ralliée aux conclusions des experts, j'ai l'honneur de vous renvoyer les pièces produites à l'appui de la demande dont il s'agit.

GILLES’s gas engine probably could not compete, even in the short term, with OTTO’s engine (see No 183). 

It is interesting to note that GILLES continued making inventions, albeit in a totally different field: 

In 1883 he obtained a German patent for: Darstellung von Sprengstoffen aus gewöhnlicher oder entzuckerter Melasse. [4]

It is not known whether this invention was a commercial success at the time …

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[1] FamilySearch database

[2] Die Motoren für das Kleingewerbe, Alfred Musil, Braunschweig, 1878

[3] US patent No 179,782

[4] DE Reichspatent No 27,969 

(10/02/2021)